Célébration de la journée internationale contre l’abus et le trafic de drogues : Des stupéfiants incinérés lundi à la périphérie de Kinshasa
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Comme de coutume à chaque journée internationale contre l’abus et le trafic de drogues, Kinshasa s’est illustrée une fois de plus hier par l’organisation d’une grandiose cérémonie au cours de laquelle elle a renouvelé son engagement ferme à mener une lutte sans merci contre la consommation de la drogue dont elle a décrit les méfaits.
La journée d’hier lundi 26 juin, consacrée par les Nations Unies à la lutte contre ce fléau, a connu dans la capitale congolaise son effervescence habituelle dans une cérémonie organisée par la police judiciaire en présence des officiels traditionnellement invitées à cette occasion et d’une foule de témoins. Le point culminant de la cérémonie a été l’incinération d’une importante quantité de drogues à la Nsele, une commune périphérique située à plus de 30 Km du centre de Kinshasa, à titre symbolique bien entendu.
Toujours considérée comme véritable fléau qui ronge la société mondiale au plus haut point, la drogue a retenu l’attention des Nations Unies à tel point que cette dernière lui a consacré toute une journée en vue du combat à mener contre ce stupéfiant. Cette année, l’ex société des nations a choisi le thème « Ecoutez d’abord », pour marquer cette journée.
Il n’est pas superflu de souligner que c’est conformément à sa résolution 42/112 du 7 décembre 1987, que l’Assemblée générale a décidé de célébrer la journée internationale contre l’abus et le trafic de drogues le 26 juin afin de renforcer l’action et la coopération aux échelons national, régional et international dans le but de parvenir à une société affranchie de l’abus des drogues. En clair, la journée a pour objectif de renforcer la sensibilisation au grand danger que sont les drogues illicites pour notre société. A Kinshasa comme ailleurs dans le monde, les consommateurs de drogues se comptent par milliers si pas par millions.
A Maurice, unique cas épinglé par l’ONU, on dénombre quelque 200.000 consommateurs de gandia et environ 20.000 toxicomanes, selon les travailleurs sociaux. Des combats sont engagés à plusieurs niveaux, surtout pour la réinsertion des anciens toxicomanes. En outre, des campagnes intenses sont menées à plusieurs niveaux, surtout en milieu scolaire au niveau du gouvernement.
Un thème approprié
Fort du succès de la campagne de l’année dernière, le thème pour l’année 2017 est « Ecouter d’abord ». Ecouter les enfants et les jeunes constitue une étape cruciale pour les aider à grandir sainement et en sécurité. Fondée sur des données scientifiques, cette initiative a pour objectif d’accroitre l’appui à la prévention de l’usage des drogues ; un investissement efficace pour le bien-être des enfants, des jeunes, de leur famille et de leurs communautés.
L’Assemblée générale de l’ONU a par ailleurs mis en place un document qui recommande une série de mesures relatives à la réduction de l’offre de drogues et de la demande, à l’amélioration de l’accès aux traitements et aux programmes de prévention. Les recommandations veillent aussi à ce que les mesures respectent les droits de l’homme, ciblent les jeunes, les enfants, les femmes et fassent participer les communautés. La prévention et le traitement sont également recommandés.
Il est indéniable que la lutte contre la drogue n’est pas une mince affaire. D’autant plus que le nombre de consommateurs ne cesse de croitre. Fait inquiétant, de jeunes filles et des mineurs âgés de moins de 15 ans prennent goût à la consommation des stupéfiants et les consomment souvent ensemble avec des éléments chargés d’assurer l’ordre et la sécurité.
Chose pire, la consommation des stupéfiants se déroule parfois à ciel à ciel ouvert dans certains quartiers de la capitale. Cela contribue énormément à la montée en flèche de la délinquance juvénile avec leurs corollaires constatés ces dernières années.
Par G.O.