Le ministre de la Recherche scientifique, Eva Mwakasa, a ouvert officiellement l’atelier de formation sur «les méthodes et cadres d’évaluation des systèmes nationaux d’innovation des pays membres de la Communauté Economique des Etas de l’Afrique Centrale(CEEAC) : cas de la République Démocratique du Congo (RDC) «. C’était hier mercredi à l’hôtel Sultani de Kinshasa où pendant trois jours, soit du 21 au 23 juin, les participants bénéficieront des enseignements utiles afin de renforcer leurs capacités.

Dans son mot de circonstance, le ministre de la Recherche scientifique a indiqué que cet atelier arrive au bon moment du fait que son ministère est dans un processus d’élaboration de son Document de Politique Scientifique et du Développement Technologique.

Le thème de l’atelier, déclare-t-il, donne l’espoir à la RDC de disposer de nouveaux outils et des données permettant aux pouvoirs publics et aux acteurs des Systèmes Nationaux d’Innovation à mieux définir les politiques nationales dans le domaine de la Science, Technologie et Innovation.

A l’issue de cet atelier, Eva Mwakasa est convaincu que chaque participant sera capable d’accompagner et de soutenir le pays dans le développement et l’évaluation de sa politique et de ses instruments de Science, Technologie et Innovation.

Il sera également question pour ces participants de développer des compétences en matière de collecte et de gestion des données statistiques du système national d’Innovation, de renseigner l’ensemble des indicateurs du cadre d’évaluation et d’identifier les forces et les faiblesses du système national d’Innovation.

Le Directeur de l’African Observatory for Science, Technology and Innovation (AOSTI), le Dr Philippe Kuhutama Mawoko, a tout d’abord fait savoir que ledit atelier est la volonté des Etats membres de l’Union africaine (UA) manifestée lors de la réunion intergouvernementale tenue à Malabo, en Guinée Equatoriale, en 2012.

C’est ainsi que l’AOSTI a reçu les priorités d’assurer le renforcement des capacités des systèmes nationaux des Etats membres de l’UA. Ce programme, annonce-t-il, est un élément majeur de la nouvelle stratégie africaine pour la Science, la Technologie et l’Innovation (STISA2024).

Et d’ajouter « la particularité du programme sur les méthodes et cadres d’évaluation des systèmes nationaux d’innovation est qu’il offre un cadre méthodologique très adapté à la mesure des phénomènes socio-économiques complexes par le truchement des indicateurs de performance macro-économique et des conditions cadres pour l’innovation ».

Selon lui, l’application de ces méthodes permettra de décrire et d’analyser, à partir d’une combinaison de plusieurs indicateurs et indices, la performance des économies nationales et d’avoir une vue globale sur la capacité d’une nation à innover. Notons que cet atelier de formation est organisé à l’intention des acteurs du Système National d’Innovation. Ce sont les formateurs de l’AOSTI qui assurent la formation des participants.

Par Julie Muadi