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Selon le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) : La malnutrition chronique demeure un problème majeur en RDC

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Selon le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) : La malnutrition chronique demeure un problème majeur en RDC

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Le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) et le Réseau des Journalistes Amis de l’Enfant (RJAE) ont organisé lundi après midi à Kinshasa un café de presse sur la malnutrition chronique en RDC à l’intention des membres du RJAE en marge de la Journée internationale de l’Enfant africain dont le thème national de cette année est « Combattre la malnutrition chronique ». A cette occasion, Mme Iness Lezama, chef de la section Nutrition à l’UNICEF/RDC, et le Dr Annie Mitelezi, spécialiste en nutrition à l’UNICEF/RDC, ont expliqué aux professionnels des médias la situation actuelle de la malnutrition dans ce pays.

Elles ont défini la malnutrition comme étant la résultante d’une alimentation inadéquate due à des pratiques alimentaires inappropriées et aux maladies infectieuses et parasitaires qui se développement dans des conditions d’hygiène environnementale, individuelle et collective déficientes. Il existe la malnutrition chronique, la malnutrition aigue et l’insuffisance pondérale.

6 millions d’enfants souffrent de malnutrition chronique en RDC

En RDC, la forme la plus répandue de la malnutrition est la malnutrition chronique qui, selon les résultats de l’Enquête Démographique et de Santé (EDS/RDC) menée sur toute l’étendue du pays en 2013-2014, affecte 43% d’enfants, ce qui représente au moins 6 millions d’enfants de 0 à 5 ans.

La malnutrition chronique ou le retard de croissance se traduit par une taille trop petite par rapport à l’âge. Un enfant mal nourri pendant une longue période subira un retard de croissance par rapport à un autre enfant du même âge. La malnutrition chronique s’installe durant les 1000 premiers jours de la vie de l’enfant, c’est-à-dire jusqu’à plus ou moins l’âge de 2 ans.

Cette situation est généralement la conséquence d’une alimentation inadéquate et/ou de maladies infectieuses survenues pendant une période relativement longue ou qui se sont manifestées à plusieurs reprises. Si la malnutrition chronique n’est pas traitée durant cette période, elle devient irréversible au-delà de l’âge de deux ans. Ainsi, le retard de croissance staturale acquis dès le plus jeune âge ne se rattrape pratiquement plus.

La taille-pour-âge est révélatrice de la qualité de l’environnement et, d’une manière générale, du niveau de développement socio-économique d’une population. La malnutrition aigue ou l’émaciation est exprimée par l’indice du poids par rapport à la taille. Ce type de malnutrition est souvent la conséquence d’une alimentation insuffisante ou d’une perte de poids consécutive à une maladie (diarrhée sévère ou anorexie, par exemple).

Un enfant souffrant de cette forme de malnutrition est maigre ou émacié. Selon les résultats de l’Enquête Démographique et de Santé (EDS/RDC 2013-2014), 8% d’enfants de moins de 5 ans (2 millions) en RDC souffrent de malnutrition aigue dont 3% sous une forme sévère. La malnutrition est une cause sous-jacente de décès par maladies infectieuses chez l’enfant dans les pays en développement en général, et en République Démocratique du Congo en particulier.

La malnutrition ne se manifeste pas seulement par le retard de croissance ou la maigreur, mais peut aussi se traduire par un surpoids ou par l’obésité qui constituent des problèmes émergents et sérieux pour certains enfants. En RDC, 4 % d’enfants de moins de 5 ans sont trop gros pour leur taille et sont donc atteints de cette forme de malnutrition.

L’allaitement maternel, une de meilleures pratiques pour lutter contre la malnutrition

 Les pratiques d’alimentation constituent les facteurs déterminants de l’état nutritionnel des enfants qui, à son tour, affecte la morbidité et la mortalité de ces enfants. Parmi ces pratiques, celles concernant l’allaitement revêtent une importance particulière. En effet, de par ses propriétés particulières, à savoir sa valeur nutritionnelle élevée, son innocuité en matière de germes, sa richesse en anticorps, le lait maternel protège l’enfant contre les maladies infectieuses et lui assure une bonne croissance.

D’autre part, par son intensité et sa fréquence, l’allaitement prolonge l’infécondité post-partum et affecte, par conséquent, l’intervalle inter génésique, ce qui influe sur le niveau de la fécondité et, donc, sur l’état de santé des enfants et des mères. L’EDS 2013-2014 indique qu’en RDC presque tous les enfants sont allaités (98 %), mais seulement 52 % d’enfants sont mis au sein dans l’heure qui suit la naissance et seulement 48 % d’enfants sont allaités exclusivement au sein jusqu’à l’âge de 6 mois, tel que recommandé par l’OMS et l’UNICEF.

En RDC, 90 % d’enfants ont été mis au sein pour la première fois le jour qui a suivi leur naissance et 52 % dans l’heure qui a suivi leur naissance. Cette situation pourrait résulter du rejet du colostrum (lait maternel) par certaines mères après l’accouchement. Cette pratique peut s’avérer néfaste pour l’enfant sur le plan nutritionnel.

En effet, le rejet du colostrum prive le nouveau-né des anticorps de la mère et de la vitamine A qui sont essentiels pour la prévention des infections. En outre, si le nouveau-né n’est pas allaité dans les 24 heures qui suivent sa naissance, il reçoit, à la place du lait maternel, divers liquides pouvant ainsi l’exposer à des agents pathogènes.

Par Norbert Tambwe

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