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Affaire Thambwe Mwamba :« Une interpellation imaginaire », selon Lambert Mende

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Affaire Thambwe Mwamba :« Une interpellation imaginaire », selon Lambert Mende

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Lambert Mende a effectué, hier mardi 20 juin 2017, une grande sortie médiatique, après plusieurs mois de silence, à travers son traditionnel point de presse tenu à Kinshasa, concernant l’affaire Thambwe Mwamba qui prend des proportions de plus en plus inquiétantes.

Face à la presse tant nationale qu’internationale, le porte-parole du gouvernement et ministre des Médias a débuté son speech en soutenant que « la dernière rumeur en date qui a défrayé la chronique a fait état d’une interpellation purement imaginaire du ministre Thambwe Mwamba à Bruxelles, alors qu’il faisait escale dans cette ville, en route pour une mission officielle à Genève, en Suisse, où il est attendu pour, entre autres, délivrer un message ainsi que la position officielle du gouvernement au Conseil des Droits de l’homme de l’ONU… ».

Le ministre s’est dit déçu de constater qu’il existe des Congolais qui applaudissent et félicitent ceux qui s’acharnent à réduire l’autodétermination de leur propre peuple et à vilipender certains hommes politiques qui se battent pour la défense des intérêts nationaux.

« C’est l’occasion de rappeler aux uns et aux autres que le patriotisme n’est pas un complot contre quiconque ni un mécanisme destiné à exercer une quelconque vengeance pour quoi que ce soit », interpelle-t-il. Pour lui, l’unique devoir sacré est de revendiquer, défendre et protéger en permanence les intérêts nationaux et la souveraineté du pays.

Selon lui, « tout patriote a l’obligation de s’opposer à ce droit que s’octroie un pays européen, toujours le même, de s’ingérer de manière agressive dans les affaires intérieures de la RDC, en poussant l’outrecuidance jusqu’à prétendre régir à son gré le fonctionnement intime de ses institutions politiques ».

Faire face au danger qui menace la RDC

Le porte-parole du gouvernement a encore fait savoir que « le temps est largement venu pour les Congolais de prendre la mesure de ce danger réel qui menace l’existence même de la République démocratique du Congo (RDC) car, il appert de plus en plus clairement aujourd’hui que les velléités de balkanisation de ce pays n’ont jamais cessé… ».

Pur Mende, la RDC, particulièrement ses institutions, sont depuis quelques mois l’objet d’une avalanche de propos aigres-doux, voire haineux de la part de certains lobbies et de quelques acteurs étrangers qui n’hésitent plus à instrumentaliser des organisations internationales pour leur coller une image de paria.

Du « Livre Blanc » du gouvernement

Parlant du « Livre Blanc » du gouvernement présenté hier au Conseil des Droits de l’homme à Genève, c’est une coproduction des ministères de l’Intérieur et sécurité, de la Justice et Garde des sceaux et des Droits humains. Il est intitulé « Eléments d’information liés au phénomène Kamuina Nsapu ».

A en croire Mende, cette compilation qui en est à son premier tome, est une synthèse des péripéties ayant conduit aux évènements tragiques de Kamuina Nsapu, un phénomène que d’aucuns ont voulu considérer comme une « simple manifestation politique » jusqu’au terrible drame de l’assassinat, dans des conditions particulièrement atroces…

Subdivisé en 9 chapitres, « ce document balaye les différents aspects de ce phénomène depuis la localisation du groupement rural Kamuina Nsapu, l’identité et la situation administrative de l’individu qui lui a donné naissance jusqu’aux remèdes politiques et institutionnels apportés par la gouvernement lorsque les choses se sont aggravées, en passant par les causes tant endogènes qu’exogènes, sans oublier le caractère terroriste du mode opératoire ainsi que les conséquences tant humaines, économiques que socioculturelles dudit phénomène », détaille le porte-parole du gouvernement.

Ce livre se donne pour objectifs de rétablir la vérité sur la situation au Kasaï, et de rendre justice à toutes les victimes de cette barbarie. Il réaffirme aussi la volonté de Kinshasa de collaborer avec les Nations-Unies par rapport à la situation dans le Kasaï, mais n’accepte pas une commission d’enquête internationale qui travaillerait en « vase clos ».

Par LM

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