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Processus électoral en difficulté : Le G7 fustige le manque de volonté politique de Joseph Kabila

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Processus électoral en difficulté : Le G7 fustige le manque de volonté politique de Joseph Kabila

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Un appel à la raison lancé à l’endroit de l’Autorité morale de la Majorité présidentielle en lui demandant d’évacuer les obstacles à l’alternance démocratique au risque de s’enfoncer dans une voie suicidaire

A la suite de l’appel de Kofi Annan, Secrétaire général honoraire des Nations-Unies, et des 9 anciens Présidents africains, pionniers de la démocratie africaine, mettant en exergue la dynamique démocratique en vogue à travers le continent noir, le G7 invite le Président à revenir aux bons sentiments. Joseph Kabila est appelé à se dépouiller de cet oripeau l’éloignant davantage des préoccupations légitimes des Congolais prises en compte dans l’Accord de la Saint-Sylvestre.

Si le chef de l’Etat congolais ne favorise pas la mise en pratique de ce compromis obtenu sous l’égide de la CENCO, le G7 va le considérer comme l’obstacle majeur à l’organisation des élections libres, transparentes, inclusives et crédibles en vue de l’alternance démocratique en RDC.

Les différents aspects qui s’apparentent au manque de volonté politique de Joseph Kabila  ont été développés au cours de la conférence de presse animée hier mardi 20 juin par le Président en exercice du G7, dont la teneur ci-après.

C’est une déclaration très musclée rendue publique hier par le Président en exercice du Groupe des 7 partis politiques, dit G7. Pierre Lumbi Okongo a indiqué toute la détermination  de son regroupement à la tenue des élections au plus tard à la date du 31 décembre 2017. Ce, conformément à l’Accord politique signé sous l’égide de la CENCO, en ce qu’il est la seule source de légitimité des institutions politiques après la date du 19 décembre.

Et si à la date arrêtée lors des négociations directes au Centre Interdiocésain les élections ne sont pas organisées, le G7 va tirer deux grandes conséquences : la tenue des scrutins sans Joseph Kabila et l’organisation de ceux-ci sous la supervision des Nations-Unies. Du fait, a  reconnu Pierre Lumbi, « il n’y aura aucune institution légitime » au-delà du 31 décembre 2017.

Tenant à l’organisation des élections par rapport à cette date, le G7 qui a refusé de prendre part au gouvernement institué sur base d’un Arrangement tripatouillé rejette pour les mêmes raisons toute participation au CNSA (Conseil national de suivi de l’Accord du 31 décembre 2017) en cours de constitution. De la même manière, ce groupe trouve inopportun un troisième dialogue. «Il n’y a plus à négocier », a argumenté Pierre Lumbi. Il reste ferme par rapport au calendrier électoral et à la décrispation politique.

Pour ce regroupement, « dépasser la date du 31 juillet 2017 sans d’une part que la CENI n’ait clôturé les opérations d’identification et d’enrôlement, ni publié le calendrier électoral ; et d’autre part sans que le gouvernement n’ait mis en œuvre les mesures de décrispation, le G7 lancera avec l’ensemble des organisations politiques et sociales des actions de mobilisation populaire et de désobéissance civique conformément à l’Article 64 de la Constitution ».

L’occasion a été également saisie par le G7 d’exiger le retour sans condition de Moïse Katumbi au pays et de réaffirmer que ce dernier est son candidat à l’élection présidentielle. Le Président en exercice du G7 n’a pas manqué de saluer l’appel de Kofi Annan et des 9 anciens Présidents africains.

Lancé le 15 juin, cet appel a le mérite « d’interpeller les dirigeants africains et de leur rappeler que la dynamique démocratique dans laquelle les peuples d’Afrique se sont engagés est irréversible », a souligné hier Pierre Lumbi, avant d’alerter que « tout celui qui tenterait de s’en écarter s’engage dans une voie suicidaire ».

Par KerK

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