Enrôlement à Kinshasa : des agents formés écartés de la liste d’affectation
Partager
Un des témoignages de la bourgmestre de Masina, qui a aussi conseillé aux habitants de sa municipalité d’éviter de sortir de leurs maisons aux alentours de 4 heures du matin pour raison d’insécurité!
Dans un des centres d’inscription installés dans la commune de Masina, à Kinshasa, un agent de la CENI (Commission électorale nationale indépendante) s’était plaint auprès de la bourgmestre Muzinga d’être écarté de la liste d’affectation et de paie, alors qu’il avait bien suivi la formation dispensée par les experts de cette centrale électorale pour la maîtrise de l’outil de travail en cette période d’enrôlement.
La bourgmestre de Masina a fait ce témoignage alors qu’elle était invitée à participer à une journée de sensibilisation des femmes, particulièrement les femmes maraichères du site agricole de Tshuenge dans sa commune patriotique. Elle a relevé avoir soumis cette situation de plainte au chef d’Antenne qui doit s’y atteler pour savoir les raisons de l’éviction de cet agent de la liste d’affectation, surtout qu’il avait bel et bien suivi la formation de la CENI.
Un cas qui n’est pas isolé, quand on entend d’autres témoignages à travers la ville province de Kinshasa, même de certaines provinces du pays des aires opérationnelles 3 et 4. Les responsables de la CENI, plus particulièrement le rapporteur adjoint Onésime Kukatula, qui a la charge de la formation en cascade des agents et cadres de son institution commis à cette tâche d’enrôlement, sont invités à trouver des solutions à ce problème.
Ce qui permet aussi d’éviter les difficultés, de plus en plus, rencontrées dans des centres d’inscription par certains agents qui font ce travail d’enrôlement en ce qui concerne la manipulation de l’outil de travail, surtout l’outil informatique.
«On ne peut donc comprendre que quelqu’un qui a suivi la formation soit écarté au profit d’une autre personne, qui elle ne maîtrise pas l’outil de travail de la CENI, parce qu’elle a tout simplement des relations soit avec un chef d’Antenne, soit avec un quelconque responsable de la centrale électorale», a déploré un membre d’une mission d’observation électorale qui prépare déjà le rapport de l’opération d’enrôlement en cours, notamment à Kinshasa.
Un autre problème est celui de l’insécurité dont sont victimes certaines personnes qui quittent très tôt, aux alentours de 4 heures du matin, leurs maisons pour arriver les premières sur les sites d’enrôlement afin d’être servies avant tout le monde.
Beaucoup sont celles qui rencontrent des brigands qui leur ravissent certains objets de valeurs, comme les téléphones portables, montres, argent et autres. Du côté toujours de la commune de Masina, plusieurs témoignages ont rencontré sur ces cas d’insécurité et de vol.
C’est pour cette raison que le numéro un de Masina a conseillé particulièrement les femmes (mamans et jeunes filles) d’éviter de sortir de leurs maisons à ces heures très matinales de la journée pour ne pas être agressées et ne pas perdre certains de leurs biens, même de leurs vies.
Par El-kas