Suite au non paiement de leurs créances estimées à près de 6 millions de dollars : Les fournisseurs de la SCTP/Matadi en colère contre les responsables du Département des ports maritimes
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Une vive tension règne entre le Collectif de fournisseurs de la Société Commerciale des Transports et des Ports (SCTP) de Matadi et les responsables du Département des Ports Maritimes (DPM). A l’origine : le non paiement, par ces derniers des créances des fournisseurs équivalant, apprend-on, à plusieurs livraisons des biens et services réquisitionnés pour le maintien de l’outil de travail de cette société précitée. Ces créances estimées près 6 millions de dollars américains couvrent, renseignent nos sources, la période comprise entre 2013 et 2017.
En dépit de la pression que continuent d’exercer ces fournisseurs en colère pour rentrer dans leurs droits, les responsables du Département des ports maritimes, ne font aucun effort pour payer ces créances et continuent de garder un mutisme, comme si de rien n’était, foulant ainsi aux pieds les recommandations et orientations contenues dans les lettres portant respectivement les numéros 1682/SCTP-DG/2013 du 29 octobre 2013 et 2105/DG/SCTP/DIR JUR/2016 du 24 octobre 2016 en provenance de la Direction Générale de la SCTP.
Ce qui écœure encore et scandalise les fournisseurs concernés, c’est le fait que ces responsables de l’ex-Onatra refusent catégoriquement d’honorer leurs engagements pris et ne réservent aucune suite aux correspondances que leur font parvenir ces fournisseurs aujourd’hui clochardisés. C’est ce qui fait que les deux parties se regardent aujourd’hui en chien de faïence, sous les regards étonné des opérateurs portuaires de Matadi.
Certains fournisseurs qui se sont confiés à la presse sous couvert de l’anonymat, dénoncent ce qu’ils qualifient de « politique de deux poids et deux mesures » dans laquelle s’illustrent quelques responsables ayant une parcelle d’autorité au sein du Département des ports maritimes.
Ces derniers, apprend-on, préfèrent privilégier une minorité de fournisseurs communément appelés « Bana Israël » à qui ils se permettent de payer de grosses sommes d’argent ; mais aussi leur accordent, moyennant opération retour, des marchés juteux qualifiés de complaisance, au détriment d’autres fournisseur à qui ils font délibérément broyer du noir.
Devant de tels actes qui exposent les fournisseurs lésés avec leurs membres de famille respectifs à la mendicité, ces derniers qui n’arrivent plus à nouer les deux bouts du mois en cette période de conjoncture économique difficile caractérisée par la dégringolade du franc congolais accusent la Direction du Département des ports maritimes de la SCTP d’être à la base de leurs malheurs.
Ils se disent aujourd’hui incapables de faire face aux besoins prioritaires de leurs foyers qui ne cessent notamment d’enregistrer de nombreux cas de décès, de maladie, de déperdition scolaire et académique, de dislocation de familles, de déguerpissement forcé…etc.
Ces fournisseurs lésés menacent de saisir les instances judiciaires compétentes, selon une déclaration qu’ils ont faite dernièrement, si les responsables actuels du Département des ports maritimes de la SCTP continuent à s’opposer au paiement de leurs factures en souffrance. Surtout qu’il y va de l’image de l’ex-ONATRA.
Par Olivier Bilonda Kamwanya