ASADHO pour le retour des enfants du Kasaï à l’école
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A l’occasion de la journée de l’enfant africain célébrée chaque année le 16 juin, l’Association Africaine de défense des Droits de l’Homme(ASADHO) a lancé un appel pressant au Gouvernement congolais à prendre toutes les mesures qui s’imposent pour créer les conditions nécessaires au retour des enfants du Kasaï à l’école.
L’organisation recommande à Kinshasa de prendre des mesures urgentes pour reconstruire les écoles et sécuriser l’espace kasaïen afin de permettre aux enfants de retourner à l’école. L’ONGDH prie également le gouvernement à suspendre le paiement de tout frais scolaire pris en charge par les parents.
L’Association invite aussi les organisations humanitaires à mener le plaidoyer au niveau national et international pour que les autorités et les partenaires au développement interviennent en faveur des enfants sinistrés du Kasaï. Selon les informations recoupées par l’ASADHO, la communauté humanitaire qui tente de soulager tant soit peu la situation difficile de ces enfants est toujours confrontée à des difficultés financières et à l’insécurité.
Pour rappel, les affrontements survenus depuis Août 2016 entre les partisans du Kamuina Nsapu, la Police Nationale Congolaise (PNC) et les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont occasionné la mort de 300 à 3000 personnes et poussé plus d’un million des personnes à quitter leurs milieux de vie pour vivre dans la forêt ou se réfugier en Angola.
4.000 enfants séparés de leurs familles
En effet, parmi ces déplacés et/ou réfugiés figurent plus de 4.000 enfants séparés de leurs familles dont une grande partie n’a plus accès à l’école à cause des conditions sécuritaires liées à cette crise, mais aussi à cause du fait que plus de 350 écoles sont détruites dans les provinces du Kasaï.
Etant donné que « l’éducation est, aux termes des dispositions de l’article 43 de la Constitution, un droit pour tous les Congolais particulièrement les enfants, il est nécessaire que cet article soit respecté par les pouvoirs publics en ce qui concerne les enfants du Kasaï », tance ASADHO.
Par Godé Kalonji