ACVDP pour la prise en charge de l’ENAFEP par l’Etat congolais
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Le thème choisi par le Comité africain pour la célébration de la journée de l’Enfant Africain (JEA) était : «l’Agenda 2030 pour un Développement Durable en faveur des enfants en Afrique: accélérons la protection, l’autonomisation et l’égalité des chances».
S’appuyant sur la version qui se résume simplement sous le titre «Accélérerons la protection, l’autonomisation et l’égalité des chances des enfants en Afrique d’ici 2030», l’Action Contre les Violations des Droits des Personnes Vulnérables (ACVDP) a profité de rendre public son rapport intitulé « Mbongo liboso, Enafep sima » (D’Abord l’argent, Enafep après).
Ce rapport porte sur les frais de l’Examen National de Fin d’Etudes Primaires (ENAFEP) pour l’année scolaire 2016-2017 dans 20 écoles primaires publiques des communes de Limete/Kingabwa et Kimbanseke au niveau de la ville province de Kinshasa pour comprendre le contexte général de l’application des droits économiques, sociaux et culturels particulièrement le droit à l’éducation.
Entre le 25 mai et 1er juin 2017, l’ACVDP a collecté des données relatives aux frais demandés aux parents d’élèves pour l’ENAFEP 2017. Au total, 60 personnes ont été enquêtées dont 20 par catégorie à savoir, la catégorie Enseignants, Directeurs des écoles primaires et des Inspecteurs, la catégorie parents d’élèves et la catégorie élèves de la 6ème primaire.
Droit à l’éducation bafouée
Les enquêtés ont confirmé que la fixation par les autorités de la ville province de Kinshasa des frais de l’ENAFEP et du bulletin ne tienne pas compte des instruments juridiques des droits de l’enfant tant nationaux qu’internationaux ratifiés par la RD Congo.
Pour qu’un élève finaliste de la 6ème primaire présente le l’ENAFEP, son parent doit d’abord payé les frais qui s’élèvent entre 10.000FC à 15000FC selon les écoles soit une augmentation de plus de 25% par rapport aux frais perçus en 2015-2016 qui s’élevait à 8000FC alors que le pouvoir d’achat de la population (parents) demeure le même sans tenir compte de la dévaluation de Francs Congolais.
Lors de préparation de l’ENAFAP, ils étaient contraints de payer des frais complémentaires comme l’organisation matérielle, le macaron, les frais d’inspecteur dont le coût oscillait entre 1000FC à 1500FC, a révélé l’ONG dans son rapport.
Malgré le discours des autorités de mettre de fin au système de prise en charge du système éducatif par les parents, les réalités sur terrain sont contraires, le rapport confirme le financement de l’ENAFEP par les parents. Ce rapport se termine par une série de recommandations, prenant en compte les obligations de l’Etat selon les instruments juridiques internationaux des droits de l’enfant et la Constitution Congolaise et le rôle de la société civile.
La mise en œuvre des ces recommandations par les autorités congolaises est essentielle afin d’assurer le respect du droit à l’éducation reconnu à chaque enfant congolais spécialement de rendre l’accès et la qualité de l’éducation à tous les être humains âgés de moins de 18 ans premièrement et deuxièmement à supprimer carrément les frais de participation à l’ ENAFEP car ce dernier a été toujours pris en compte dans le budget de l’Etat afin de l’augmentation de celui-ci à 25%.
Par Godé Kalonji