Le Parquet de Matete attaqué : Deux morts et près de 17 évadés
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Un scénario qui rappelle celui de la Prison centrale de Makala
Deux personnes, dont une policière et un des assaillants ont trouvé la mort dans la nuit du vendredi 9 juin dernier dans une attaque du parquet de Matete, à l’Est de Kinshasa, capitale de la RDC, par une vingtaine d’assaillants dont l’identité reste jusque-là inconnue.
Les témoins qui ont assisté à cet événement renseignent que le premier coup de feu dans cette attaque a été entendu vers 3 heures du matin, et l’opération n’a duré qu’une trentaine de minutes. Ces assaillants estimés à une vingtaine visaient la libération des détenus du cachot.
Pour attaquer ce parquet, ces assaillants ont rencontré une résistance de la police qui tenait à les repousser, mais c’est pendant l’échange des tirs qu’une policière a été touchée par balle et est morte sur le champ. Du côté des assaillants, l’un d’entre eux a également succombé de ses blessures. Les malfrats ont réussi à mettre du feu dans ces bâtiments en calcinant une dizaine de véhicules, emportant ainsi quelques motos.
Selon d’autres sources, l’Officier de police judiciaire (OPJ) a été lui aussi attaqué à la machette et blessé au dos et à la tête, de même qu’un policier qui s’est retrouvé aussi avec la blessure à la jambe et au bras. Les quatre policiers armés d’AK 47 n’ont pas eu la chance de résister à ce groupe d’assaillants armés, vêtus de shorts et débardeurs noirs. Ce nombre très réduit est consécutif à la formation que suivent d’autres policiers en cette période.
Dans la matinée du samedi, le Commissaire général de la Police Nationale Congolaise, Charles Bisengimana, celui de la police provinciale, Célestin Kanyama, ainsi que le bourgmestre de la commune de Matete, étaient arrivés sur le lieu et ont renforcé la sécurité.
Un scénario qui rappelle celui de la prison de Makala
Comme ce fût le cas des habitants de Selembao il ya près d’un mois, à leur tour, les habitants de Matete ont été réveillés à l’aube du samedi 10 juin dernier par des coups de feu et explosions des voitures au Parquet de Grande instance.Pour rappel, le 17 mai dernier, près de 4600 détenus de la Prison centrale de Makala s’étaient évadés, profitant d’une situation d’insécurité créée par les adeptes de BDM, mouvement cher à Ne Muanda Nsemi.
Par Thony Kambila