Cette structure tient à voir les autorités élucider ce crime et traduire ses auteurs en justice

Réagissant à l’assassinat du Docteur Déo Chiza Rumesha, le conseil national de l’Ordre des médecins a interpellé solennellement le pouvoir chargé de protéger ses « compatriotes » congolais. Le conseil national s’est ainsi adressé le vendredi 2 juin dernier à la presse à son siège, sis avenue de l’Enseignement, commune de Kasa-Vubu, ville de Kinshasa, à travers le président national de l’Ordre des médecins, le Dr Berthier Nsadi.

Il a d’abord rappelé que, dans la nuit du mardi 30 mai, le Dr Déo Chiza Rumesha, médecin d’Etat à l’Hôpital général de Mweso, dans le Masisi, en province du Nord-Kivu, a été enlevé avec d’autres congolais et que son corps a été retrouvé sans vie dans la soirée. Ce crime odieux a été perpétré quatre semaines après le recueillement organisé par le conseil national en mémoire d’autres médecins assassinés dans les provinces du Sud-Kivu et du Kasaï Central.

Et le conseil déplore le fait que les responsables de ces actes de barbarie demeurent, jusqu’à ce jour, non identifiés et donc impunis. « Nous dénonçons avec le dernière énergie ce nouvel assassinat de notre cher confrère, Dr Déo Chiza Rumesha. Nous dénonçons, par la même occasion, toute cette situation d’insécurité, tout particulièrement dans les provinces ci-haut évoquées.

Le conseil déplore, avec la même énergie, le fait qu’à ce jour, aucune des revendications transmises dans les différents mémorandums aux autorités tant dans nos représentations provinciales qu’à Kinshasa pour plus de sécurité pour les médecins affectés en provinces n’aient, à ce jour, reçu aucune suite », a poursuivi le conseil national.

Et d’ajouter : « Pour l’heure, le conseil invite tous les médecins à travers le pays à garder une pensée pieuse en mémoire de notre confrère disparu et à soutenir le conseil provincial du Nord-Kivu dans toutes les actions durant cette épreuve.

La corporation fera tout ce qui sera à son pouvoir pour amener les autorités à élucider ces crimes et à traduire ses auteurs en justice, pour que leur âme repose réellement en paix et pour plus de sécurité pour tous les professionnels de santé qui, par devoir déontologique, sont tenus à demeurer aux côtés de leurs patients, malgré l’insécurité ».

Enfin, le conseil national a précisé que le corps du Dr Chiza Rumesha sera inhumé dans les tout prochains jours, conformément à la volonté de sa famille et que les médecins d’à travers le pays seront conviés à un programme de recueillement ainsi que d’interpellation des autorités, dans le respect des dispositions réglementaires.

Par Marcel Tshishiku