La RD Congo avait connu, à une certaine période, une sérieuse pénurie de ciment gris, où les prix de ce produit de construction ne cessaient, chaque jour, d’augmenter sur le marché. Une situation de crise qui avait cependant trouvé une  solution pendant la période de feu André-Philippe Futa, à l’époque ministre de l’Economie nationale des gouvernements Gizenga et Muzito. Il avait exonéré l’importation du ciment gris en RD Congo.

Pour l’heure, les investisseurs viennent de plus en plus nombreux dans le pays pour l’implantation des cimenteries, alors que l’importation en RD Congo du ciment gris venant d’Angola, de Chine, de Turquie et d’Egypte, même après la fin du régime d’exonération, semblait répondre suffisamment aux besoins de consommation nationale.

Il faut relever que l’arrivée de ces nouvelles usines de fabrication de ciment gris n’a pas été sans conséquences pour certaines anciennes cimenteries congolaises, comme Cilu (Cimenterie de Lukala), appartenant au richissime Malta Forrest, dont le produit a disparu depuis quelques temps du marché.

On ne peut même pas parler de Cinat (Cimenterie nationale), qui depuis plus de deux décennies connait  de sérieux problèmes concernant son outil de travail et de financement pour le paiement du personnel. Sur le marché notamment kinois, c’est le «ciment gris Cimko» qui domine pour le moment. En dehors de ce premier produit, le «ciment gris PPC» est train de conquérir aussi le marché.

Ce dernier produit provient d’une firme sud-africaine, à laquelle  des partenaires congolais ont pris des participations, qui a mis beaucoup de moyens sur le plan du marketing, afin de convaincre les consommateurs congolais, sans oublier la qualité du produit pour une cimenterie ayant  une expérience de plus de 120 ans de PPC en matière de fabrication de ciment gris.

Il sied de relever par ailleurs, que le marché du ciment gris est très florissant en RD Congo, quand on sait que le secteur des infrastructures dans le pays est en pleine expansion. Un véritable boom. Les chantiers s’ouvrent chaque jours dans les grandes villes congolaises, plus particulièrement à Kinshasa, où les immeubles de plusieurs niveaux envahissent les quartiers surtout huppés.

Par Lucien Kazadi T.