Le colonel Charles Alamba Mungako est mort hier dimanche au centre de santé de la prison centrale de Makala, où il avait été d’urgence suite à une crise cardiaque. Son corps se trouve à la clinique Ngaliema. Il purgeait sa peine de mort à la Prison centrale de Makala  depuis 2004. Ce Procureur général  près la Cour d’Ordre Militaire s’était rendu célèbre au début des années 2000 par son zèle à traquer les personnes estimées dangereuses par sa juridiction d’exception, jugeant en premier et dernier ressort.

A son « tableau de chasse » notamment le  commandant Anselme Masasu Nindaga, exécuté après un procès expéditif en décembre 2000 aux environs de Pweto, au Katanga. Lui-même se voit arrêté en octobre 2003, à la suite de l’assassinat de Stève Nyembo Mutamba, Directeur des Ressources humaines à la Direction Générale des Impôt(DGI).

  Dans la nuit du 28 au 29 septembre 2003, Nyembo avait été abattu de plusieurs balles à son domicile du quartier Binza-Telecom, dans la commune de Ngaliema, à Kinshasa. L’interpellation d’Alamba avait à son époque provoqué la stupéfaction dans l’opinion publique, tant l’homme était considéré comme un « intouchable de l’Etat-AFDL ».

L’homme passait pour un proche de l’actuel locataire du Palais de la Nation, s’entrainant avec lui aux arts martiaux. Tout au long du procès, Alamba n’a pas cessé de clamer son innocence. «Je n’ai jamais tué Stève ni jamais été mêlé dans cet assassinat », plaidait-il. «C’est une cabale montée contre moi et je sais qui tire les ficelles», ajoutait l’officier des FARDC.

Par Yves Mitondo