Goma : les 17 manifestants de la LUCHA libérés sans rançon
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Le mouvement citoyen compte porter plainte contre deux officiers supérieurs de la police
Les 17 militants de la Lutte pour le Changement (LUCHA) ont été libérés le samedi 22 avril dernier vers 14h30. Il s’agit de Parfait Muhani, Rachel Benie Kabuo(F), Rachel Sikuli(F), Jacques Muhindo, John Anipenda, Antipas Kalembo, Elysee Kausi, Bauma Kabingo, Georges Musubao, Justin Wenga, Djumaine Yahaya, Juvin Kombi, Claude Kinyonyi, Etienne Kasereka, Ado Miruho, Ashline Sekasana (F) et Bonheur Bengeyha. Ils ont été libérés sans avoir payé les amendes transactionnelles de 50 dollars par personne, exigées par la justice pour pourvoir respirer l’air frais.
LUCHA, l’amende transactionnelle de 50$ par personne demandée par le parquet près le tribunal de paix de Goma pour leur libération est scandaleuse et inacceptable et constitue un aveu clair de la part la Justice qu’il n’existe aucune raison légale de détenir ses membres.
Selon la LUCHA, ces amendes transactionnelles telles que demandées, renforcent son sentiment que les arrestations dont ses membres sont régulièrement l’objet sont devenues de véritables prises d’otage, avec à la clé une rançon déguisée dénommée « amende transactionnelle », pour récompenser le zèle des magistrats et des policiers.
Pour rappel, les 17, parmi lesquels trois filles, avaient été arrêtés le mercredi 19 avril dernier à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. C’était lors d’une manifestation pacifique de solidarité envers les victimes de la banqueroute de la BIAC, Mecreco Coopec Imara. La marche visait à évoquer la responsabilité de la Banque Centrale du Congo dans cette situation et à demander une série de mesures pour que les victimes recouvrent leurs épargnes. Il était été reproché à ces militants pro démocratie d’avoir troublé l’ordre public. Motif que les accusés rejettent en bloc.
Dans un communiqué, la LUCHA a signalé qu’elle compte déposer une plainte devant la justice militaire contre les Colonels Van Kasongo (Commissaire provincial adjoint de la Police, Nord-Kivu) et Job Alain Alisa (commandant de la Police des Polices) pour arrestations arbitraires, détentions illégales, torture, voies de fait et extorsions, en rapport avec la répression de ses manifestations les 12 et 19 avril de cette année. Cette plainte s’ajoutera à celle déjà déposée contre ces mêmes officiers pour des faits similaires l’année dernière, restée sans suites jusqu’à ce jour.
Par Godé Kalonji