Les twa, une communauté autochtone de pygmées vivant dans la province de l’Equateur, demandent au gouvernement congolais d’initier un projet de loi pour leur permettre de récupérer leurs terres, qu’ils prétendent avoir dépossédés par des bantous.

Au cours d’une tribune d’expression populaire, organisée le samedi 15 avril dernier par la Commission justice et paix de l’église catholique, en partenariat avec la Fondation allemande Hanns Seidel, les délégués de cette communauté ont soutenu que les pygmées ont été dépossédés de leurs terres dans les territoires de Bikoro et Dingende par les Nkundo, une communauté Bantu venue de la vallée du Nil.

Cette difficulté n’est pas la première, déjà dans localité de la Bongoda, un groupe de pygmées avaient cédé une portion de forêt aux paysans bantous Ngombe pour y cultiver leurs champs, mais après la récolte, ces derniers ont refusé de restituer cette forêt.   Une situation qui, selon les pygmées, explique la pauvreté dans laquelle vit leur communauté dans la région. Les pygmées vivent essentiellement des activités agricoles.

Les revendications des pygmées feront l’objet d’un séminaire sur la réforme foncière en Equateur que va organiser l’église catholique au mois de mai en collaboration avec les autorités provinciales, a promis, pour sa part, Delphin Bopedji, délégué de la Commission justice et paix de l’église catholique à cette tribune d’expression populaire.

Notons que le peuple pygmée appartient à des populations spécifiques caractérisées par une taille d’environ 1,50 mètre. Ces groupes de chasseurs-cueilleurs-pêcheurs sont souvent confrontés à une précarisation croissante par exploitation des forêts équatoriales et leur survie se trouve menacée. C’est la raison pour laquelle, à travers leurs groupes notamment :

l’Association pour le développement des peuples pygmées du Tanganika(ADEPYT) ; la Convention pour la promotion et le développement des peuples autochtones(CPDA); la Dynamique pour la promotion des peuples autochtones(DPDA) etc.  Ont toujours plaidé pour ces peuples marginalisés et appelé les autorités à intervenir pour faire cesser l’injustice.

Par Thony Kambila