Attaque contre les défenseurs des droits de l’Homme en RDC : La NSCC dénonce le harcèlement de ses membres
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Au cours d’un point de presse tenu hier mercredi à Kinshasa, la Nouvelle Société Civile du Congo (NSCC) a dénoncé l’enlèvement teinté d’intimidations, de menaces de mort et de tortures morales sévères à l’endroit de ses membres dont Jonas Tshiombela, coordonateur national de cette structure.
Pour l’organisation, l’enlèvement de son coordonateur national est intervenu lundi 10 avril 2017 pendant qu’il observait sur le terrain la marche pacifique initiée par le Rassemblement. Quelques minutes après sa séparation avec son adjoint Robert Kabakela, après avoir effectué la ronde de la ville pour monitoring sur les cas de violation des droits humains, le comportement des manifestants et celui des agents de sécurité, les membres de la NSCC ont été surpris de l’enlèvement de leur coordonateur.
Après l’avoir intimidé, Jonas Tshombela a été contraint par force de prendre place bord de la Jeep de ses bourreaux qui ont sillonné avec lui pendant toute la journée du lundi 10 avril 2017. A la question de savoir ou est-ce qu’on l’amenait et pour quel motif, la réponse de ses ravisseurs était sans appel à savoir « Mr nous t’amenons à la police et le motif vous sera communiqué sur place ».
Pendant son calvaire, Tshombela a été coupé de ses proches car ses téléphones confisqués et éteints par ses ravisseurs.Durant son enlèvement, ses bourreaux l’ont déchaussé, cassé ses lunettes et l’ont conduit successivement jusqu’à Mikonga, N’djili Cecomaf, Kimbaseke cimetière, Matete, Mbudi, Cité verte, puis Mimoza et pompage. Il a été abandonné le soir du lundi sur l’avenue Poids lourd entre SEP Congo et Bralima, a expliqué Robert Kabakela, coordonnateur adjoint de la NSCC.
La NSCC dénonce toutes les intimidations, menaces des morts et l’entrave à la liberté de circulation contre son leader et appelle l’Etat congolais à veiller à sa mission de protection des personnes et leurs biens. Attaché à l’Accord du 31 décembre 2016 Malgré les menaces et intimidations, la NSCC rappelle son attachement au respect et à l’application stricte de l’Accord du 31 décembre 2016.
Craignant pour la sécurité et l’intégrité physique de son coordonateur national, cette organisation de la société civile compte déposer une plainte contre inconnue ce jeudi 13 avril 2017 et appelle à l’assistance de la commission nationale des droits de l’homme (CNDH).
Par Julie Muadi