Joueuse au sein de l’équipe féminine « Bilenge », Gracia Lubiku porte le maillot n°11. A l’âge de 5 ans, elle jouait déjà au football avec ses amis du quartier. Issue d’une famille où l’une des tantes était joueuse, cette fille de 14 ans a reçu la bénédiction de ses parents, et combine le football et les études. En 4ème année secondaire, elle rêve de poursuivre aussi ses études universitaires en optant pour l’économie.

La Tempête des Tropiques : Pourquoi pratiquez-vous le football ?

Gracia Lubiku : Tout simplement parce que j’ai aimé le foot depuis mon enfance. En plus, mes parents m’ont également laissé de jouer sans aucune résistance de leur part.

LTDT : Comment êtes-vous retrouvée dans l’équipe « Bilenge »’ ?

GL : En faites, l’équipe m’avait découvert par l’entremise d’une maman de notre quartier qui me voyait déjà jouer. Le secrétaire de « Bilenge »’ m’a contactée et j’étais appréciée par l’équipe. Avant de commencer à jouer, je suis d’abord passée par  une formation dans un centre de foot de Kinshasa.

LTDT : Est-il facile de combiner l’école et le foot ?

GL : C’est une question de volonté. Nous nous entrainons le jeudi et samedi de chaque semaine. Donc, si je dois étudier l’après-midi, je m’entraîne seulement le samedi, mais au cas contraire, j’assiste aux entraînements.

LTDT : Quel ton rêve ?

GL : Je rêve de devenir une joueuse professionnelle en faisant une carrière internationale. Je suis consciente que je dois beaucoup travailler pour y parvenir. En tous cas mon souhait est que je ne puisse pas seulement jouer en Rd Congo.

LTDT : Que pouvez-vous dire au public Kinois qui ne s’intéresse guère à votre discipline ?

GL : Qu’il vienne nous soutenir, en nous accordant aussi de la chance comme nous le voyons sous d’autres cieux. Leur soutien nous aidera d’aller de l’avant. Par ailleurs, je vais également en profiter pour dire à nos autorités de disponibiliser de ressources financières pour que nous puissions être présentes dans toutes compétitions internationales. Parfois nous ratons d’y participer faute des moyens.

LTDT : Avec tout ce qui a comme difficultés financières, regrettez-vous de jouer au football ?

GL : Non. Malgré cela, je vais continuer parce que j’aime le foot. J’ai choisi ce boulot, et je ne peux pas me décourager au risque de détruire ma propre carrière. Je vous avez dit que je compte poursuivre mes études universitaires en économie, mais lorsqu’il s’agira d’opérer un choix, je vais opter pour le foot.

Propos recueillis par Tantia Sakata