Depuis deux semaines, les habitants du quartier Salongo/Léopards sont privés d’eau potable. Hommes, femmes, jeunes et vieux doivent se lever tôt le matin pour aller puiser de l’eau à une source pour leurs besoins. D’autres s’approvisionnent dans les parcelles des communes environnantes, telles que Ngaba et Makala. Cela au prix de gros efforts physiques, pour avoir de l’eau potable nécessaire pour les travaux de la journée. Ceux des habitants qui ont plus de moyens financiers se sont dotés de citernes pour constituer des réserves d’eau de pluie.

Cette pénurie d’eau potable a des conséquences néfastes sur plusieurs ménages. La plupart ont du mal en cette période à maintenir propres leurs installations sanitaires, qui nécessitent un entretien quotidien et de grandes réserves d’eau. Même se laver devient un véritable problème.

Pour économiser le peu d’eau puisé avec beaucoup de peine, plusieurs habitants font désormais le « demi-terrain » avant de sortir. Ceci consiste à se laver la tête, les membres supérieurs et inférieurs avec un quart de seau d’eau, pour être ne fut-ce que présentable devant les gens !

Il s’agirait d’un problème de pression insuffisante d’eau fournie par la REGIDESO. Car, à certains endroits du quartier, l’eau de la REGIDESO ne coule des robinets qu’à partir  de 23 heures. A ce moment-là, les habitants du quartier Léopards se voient obligés de se réveiller après minuit pour aller puiser de l’eau, bravant ainsi l’insécurité.

Passée cette heure, les robinets restent secs. Au quartier Salongo, malgré cette pénurie d’eau, la REGIDESO continue d’envoyer ses agents pour déposer les factures de consommation d’eau. Un comportement perçu comme de la provocation par les nombreux abonnés de ce  quartier.

Le calvaire enduré par les habitants du quartier Salongo interpelle les autorités de la ville et la REGIDESO, qui doivent vite agir, pour que le slogan « l’eau c’est la vie » continue à garder son sens à Kinshasa.

Par Kakesa Salima (stagiaire/IFASIC)