Le leader du mouvement politico-religieux « Bundu dia Mayala » et député national Ne Muanda Nsemi a vendu cher sa tête. Son arrestation vendredi dernier, après trois semaines d’une farouche résistance de ses partisans, aurait fait 4 morts, selon le chef de la Police nationale congolaise de Kinshasa, Célestin Kanyama, qui s’est confié aux médias locaux. Il a fait état d’un policier et de trois partisans du député national tués lors de l’assaut final lancé vendredi par la police dans sa résidence du quartier Macamapagne dans la commune de Ngaliema à Kinshasa.

Après son arrestation, le leader politico-religieux a été remis au parquet général de la République qui, conformément à la procédure de flagrance, l’a transféré depuis samedi à la prison centrale de Makala à Kinshasa. La police l’a capturé avec femmes et un de ses fils.

Le commandant de la police de Kinshasa a également indiqué que quelques armes à feu ont été récupérées dans la résidence de Ne Muanda Nsemi. Il a par ailleurs assuré que la procédure dans l’affaire de Ne Muanda Nsemi sera respectée étant donné qu’il est député.

Ne Muanda Nsemi est poursuivi pour «outrage» au chef de l’Etat, incitation à la violence et à la haine tribale, provocation à la désobéissance civile, organisation de groupes terroristes, détention illégale d’armes et munitions de guerre, meurtre, incendie criminel, destruction méchante, ainsi que pour incitation à la révolte, affirme des sources de la police.

Le communiqué de la police précise : «307 personnes se sont rendues à la police dont 235 hommes, 61 femmes et 11 enfants. Ont été élargis, 170 personnes ayant une adresse fixe à Kinshasa, autorisées à regagner leurs domiciles. 137 personnes parmi les miliciens qui ont capitulé, résidents au Kongo Central, attendent d’être récupérés par le Gouverneur de cette province qui est déjà en route pour le retour chez eux ».

Par N.T.