Opposés au choix du cimetière de la Gombe imposé par le Gouverneur de la ville, ces militants ont exprimé leur mécontentement en brulant des pneus, paralysant ainsi pendant des heures la circulation sur le boulevard Lumumba.

Une vive tension a régné hier mercredi 1er mars à Limete, précisément aux environs du siège national de l’UDPS, où  les combattants ont brûlé des pneus et barricadé la route qui mène vers la résidence de leur leader.

Pour cause, ils ne sont pas d’accord avec le compromis trouvé entre la famille biologique d’Etienne Tshisekedi et l’Hôtel de ville de Kinshasa, celui  d’inhumer le Lider maximo au cimetière de la Gombe où 500 m2 sont entrain d’être aménagés sur base d’un arrêté du gouverneur de la ville de Kinshasa, pour y construire le mausolée où reposera, provisoirement, celui que les Congolais considèrent comme le père de la démocratie congolaise.

Convaincus qu’Etienne Tshisekedi ne mérite pas d’être enterré dans un cimetière appelé à être un jour désaffecté,
ces combattants ont tenu à exprimer leur désapprobation en suspendant la séance de signatures du registre des condoléances, ainsi que la cérémonie de recueillement en mémoire de l’illustre disparu, en signe de mécontentement. Dans cette ambiance très tendue, aucune autorité ne s’est rendue hier à la permanence du parti ni à la résidence du sphinx, pour lui rendre hommage.

Cette situation a perturbé la circulation des véhicules pendant des heures sur le boulevard Lumumba, sur le tronçon compris entre la 12ème et la 7ème Rues. Du coup, le transport en commun est devenu presqu’inexistant, les conducteurs évitant de s’engager dans cette direction.

En furie, les combattants persistent et signent :

Etienne Tshisekedi sera enterré au siège du parti, et nulle part ailleurs. Ils désapprouvent le choix du cimetière de la Gombe comme lieu d’inhumation de la dépouille d’Etienne Tshisekedi.

En plus, ils posent comme autre préalable la nomination de Félix Tshisekedi comme Premier ministre, conformément à l’Accord politique signé le 31 décembre 2016 entre la Majorité présidentielle (MP), la société civile et le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, sous la médiation de la CENCO.

Comme on le voit, un travail de fond doit être encore abattu au niveau du parti pour que les cadres temporisent les ardeurs des combattants surexcités, avant le rapatriement à Kinshasa de la dépouille de Tshisekedi prévu le 11 mars 2017. Cela, pour éviter des dérapages qui risquent d’avoir des conséquences extrêmement fâcheuses.

Par LM