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A l’occasion de sa prise de fonctions ce premier jour « du mois de la femme »,Marie-Chantal Kaninda: « profil et parcours » d’une directrice exécutive du Conseil mondial du diamant

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A l’occasion de sa prise de fonctions ce premier jour « du mois de la femme »,Marie-Chantal Kaninda: « profil et parcours » d’une directrice exécutive du Conseil mondial du diamant

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Nouvellement nommée, la RD Congolaise Marie-Chantel Kaninda a pris ses fonctions de directrice exécutive du Conseil mondial du diamant (CMD) hier mercredi 1èr mars 2017 à New-York, aux Etats-Unis d’Amérique. Marie-Chantal Kaninda remplace ainsi à ce poste l’Américaine Patricia Syvrud, au sein de cette institution dont l’objectif premier est l’élaboration et la mise en œuvre des systèmes réglementaires et volontaires de contrôle du commerce des diamants.

Aussi, le CMD a été créé en 2000 par l’industrie mondiale du diamant suite à l’indignation suscitée par le financement des conflits en Afrique à cause du trafic des diamants bruts. Ainsi pour le président du CMD, le Russe Andrey Polyakov, le point de vue de la directrice exécutive Kaninda sera précieux pour le travail de l’industrie du diamant dans le cadre de l’initiative de réforme du «Processus de Kimberley» qui aura lieu en 2017 et 2018.

Avec ses fonctions, Marie-Chantal Kaninda s’occupe désormais de la gestion générale, du leadership, la liaison et le développement des relations avec les principales parties prenantes au sein du CMD. Elle a également pour mission de coordonner la représentation du CMD à ce «Processus de Kimberley».

Quid sur le Processus de Kimberley

Il faut dire que, le «Processus de Kimberley» est un régime international de certification de diamants bruts mis en place en 2003 à l’issue de longues discussions menées à Kimberley (Afrique du Sud) par le Conseil mondial du diamant.

Son objectif est d’empêcher la négociation et l’achat sur le marché mondial des diamants présentés par des mouvements rebelles dans le but de financer leurs activités militaires. La présidence du Processus de Kimberley est confiée annuellement et à tour de rôle à l’un des 54 pays-membres.

Profil et parcours de Marie-Chantal Kaninda

Marie Chantal Kaninda est la présidente du British Congo Business Group (BCBG) à Kinshasa, une association qui vise le développement des relations d’affaires entre la République démocratique du Congo et la Grande-Bretagne. Mariée et mère de deux filles, cette économiste, diplômée de l’université de Liège en Belgique, cumule 19 années d’expérience professionnelle dans le secteur minier au sein de grands groupes internationaux.

Elle occupe actuellement le poste de directrice des relations extérieures pour l’Afrique de Rio Tinto, deuxième groupe minier au monde par sa capitalisation boursière. Elle est également membre du conseil d’administration du Diamond Development Initiative (DDI), dont l’objectif est de structurer les artisans miniers dans plusieurs pays.

Après avoir commencé dans le secteur de l’or, Marie Chantal Kaninda passe au diamant lorsqu’en 2005 pour rejoindre l’entreprise sud-africaine De Beers, où elle a évolué pendant six ans en RDC avant d’intégrer Rio Tinto. «     Je trouve le secteur minier extraordinaire et passionnant, néanmoins il est encore à prédominance masculine, particulièrement sur le terrain     », a-t-elle soutenu au cours d’une interview dans les médiax.

Lutte contre la corruption

Le travail dans les grands groupes miniers a permis à Marie Chantal Kaninda d’acquérir une certaine réputation et une très grande expertise dans divers domaines. Ainsi pour elle, «en étant impliquée dans ce secteur et en travaillant pour de grands groupes miniers internationaux, j’ai aussi pu leur permettre d’avoir une meilleure compréhension du continent africain     ».

Cette implication dans le secteur minier lui a également permis de s’engager dans la question de la «bonne gouvernance», qui selon elle, est un facteur clé pour le développement des pays et du continent africain. Marie-Chantal Kaninda préside, en outre, une initiative de «lutte contre la corruption» pour le secteur privé en RDC, dont elle est également cofondatrice.

Elle a été désignée à cette fonction par les créateurs de l’initiative, parmi lesquels la FEC (Fédération des entreprises du Congo), les organisations internationales telles que Ethics South Africa, United State Institute for Peace et African Institute for Corporate Citizenship (AICC).

« Je dois avouer que je me suis sentie flattée     », indique-t-elle. Ces structures avaient organisé plusieurs séminaires avec les entreprises du secteur privé pour déterminer quels étaient les problèmes qui perturbaient le plus les entreprises opérant en RDC.

Et le fléau qui a retenu l’attention de toutes les entreprises était la corruption. Cette initiative a élaboré un code de conduite pour le secteur privé qui comprend comme valeurs l’intégrité, la bonne gouvernance, le respect et la transparence. À ce jour, plus de 25 entreprises ont adhéré à ce code.

Par Lucien Kazadi T.

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