Funérailles d’E. Tshisekedi : l’UDPS et le Gouvernement appelés à un compromis
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L’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), parti cher à Etienne Tshisekedi wa Mulumba, et le Gouvernement de la République sont appelés à trouver un compromis pour permettre le bon déroulement des funérailles de ce grand leader de l’opposition politique congolaise.
Cet appel a été lancé par 1 043 personnes, sur un total de 1303 interviewées, à l’occasion d’un sondage d’opinion réalisé par radiookapi.net, un site Internet parrainé par la Mission de l’ONU pour la Stabilisation au Congo (MONUSCO).
Selon les résultats du même sondage, 236 personnes (soit 18% d’interviewés) estiment que le Gouvernement de la République dirigé par le Premier ministre Samy Badibanga Ntita devrait laisser l’UDPS organiser les funérailles de son président national.
Par contre, 42 personnes (soit 3%) soutiennent que l’UDPS devrait plutôt laisser l’exécutif national s’acquitter de cette tâche.
Cette problématique a commencé au lendemain de l’annonce du décès d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba, survenu le 1er février 2017 à Bruxelles, au Royaume de Belgique.
Elle semble, à en croire certains analystes, traduire la tentative de récupération politique de cette situation, au moment où les Congolaises et Congolais espèrent voir toutes les forces vives de la nation parler le même langage pour parvenir à la mise en œuvre rapide de l’Accord Politique du 31 décembre 2016 signé au Centre Interdiocésain de Kinshasa sous la supervision des évêques catholiques membres de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO).
Cet Accord revêt une importance capitale pour l’avenir de la République Démocratique du Congo confrontée aujourd’hui à une crise multiforme.
Il prévoit, à dater de sa signature, une période de transition politique d’une durée de 12 mois, au cours de laquelle les élections démocratiques et transparentes seront tenues au niveau présidentiel, législatif national, provincial, urbain, municipal et local.
Pour préserver les acquis de ce compromis politique conclu aux termes de longues et multiples tractations, le Gouvernement de la République a intérêt à satisfaire aux desiderata des familles politique et biologique de l’illustre disparu.
Après tout, l’application de l’Accord précité, comme préalable au rapatriement de la dépouille mortelle d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba au pays de ses ancêtres, ne coûterait rien au régime politique en place.
Par Marcel Tshishiku