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La Monusco confirme la présence du M23 au Nord-Kivu

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La Monusco confirme la présence du M23 au Nord-Kivu

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Le Chef de mission onusienne, Maman Sambo Sidikou, a certifié l’existence de ces rebelles sur le sol congolais et promis l’appui militaire des Casques bleus aux FARDC pour mettre encore en déroute les hommes de Sultani Makenga

Maman Sambo Sidikou, chef de la Mission des Nations Unies en RDC (MONUSCO), a été reçu hier mercredi 8 Février 2017 en audience par le vice-premier ministre, ministre des Affaires Etrangères, le sénateur Léonard She Okitundu.

Au sortir de cette audience, le chef de la Monusco a confirmé devant les journalistes la présence des rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23) sur le sol du Nord-Kivu.

« C’est une évidence. Lorsqu’on a fait le vol de reconnaissance, nous n’en avons pas vu. Puis le Rwanda et l’Ouganda ont reconnu les mouvements de ces éléments M23 en centaine; et récemment moi et Saïd Djinnit nous avons rencontré le président Museveni pour parler de la question, donc il n’est pas un secret qu’ils sont là », a déclaré Maman Sambo Sidikou.

Il y a deux semaines, la Monusco disait ne pas disposer pour l’instant d’informations ni d’indices au sujet de l’intrusion de ces rebelles sur le territoire congolais, évoquée récemment par le gouverneur du Nord-Kivu. C’était lors de la conférence hebdomadaire des Nations unies à Kinshasa mercredi 18 janvier 2017.

Avec la confirmation de la présence des hommes de Sultani Makenga sur le sol congolais, il y a de quoi à craindre la reprise des combats au Nord–Kivu. Ce qui risque de déstabiliser davantage la région en provoquant le déplacement massif des populations civiles.

Le Chef de la Monusco a promis l’appui militaire de la Force onusienne aux Fardc pour neutraliser les hommes de Sultani Makenga.

« En tant que chef de la Monusco, je dis ceci. En 2012-2013, ils sont venus. Ils ont été combattus par les Fardc appuyées par la Monusco. Et ça sera la même chose qu’aujourd’hui, ils ont choisi les armes et les armes leur répondront », a-t-il martelé.

Il a invité les combattants du M23 à privilégier la voie pacifique qui est celle des négociations.
Mi-janvier, la Monusco retenait ses mots sur l’alerte du gouvernement congolais faisant état d’incursion de près de 300 combattants de l’ancienne rébellion du M23 au Nord-Kivu.

Pour rappel, l’armée rwandaise a annoncé lundi 30 janvier 2017 avoir accueilli sur son sol au moins 30 personnes non armées se réclamant de l’ex-mouvement rebelle M23.

La Rwanda Defence Force précise que ces ex-combattants ont été délogés samedi de la région de Karisimbi et Mikeno (en plein parc des Virunga, à la frontière rwandaise) par les Forces armées de la RDC (Fardc).
La même source souligne que parmi ces combattants, figurent des personnes blessées qui sont actuellement pris en charge.

Une menace

 La présence des rebelles du M23 au Nord-Kivu était une chose vraie surtout qu’un combattant appartenant à ce mouvement rebelle, âgé de seize ans, a été présenté mardi 31 janvier à la presse à Goma, par le commandant de la 3ème zone de défense, le général-major Léon Mushale.

Ce combattant a été capturé dans la région de Mikeno et Karisimbi, à la frontière avec l’Ouganda, lors d’une opération militaire lancée dans cette zone par l’armée nationale.

La menace du M23 sur le territoire congolais est une réalité, a affirmé le commandant de la 3e zone de défense lors de sa  conférence de presse tenue à Goma.

   Ce jeune combattant de 16 ans, capturé samedi dernier au front par les Fardc, a témoigné avoir été recruté au Rwanda; notamment pour servir de bouvier dans le Masisi avant d’être dévié de cet objectif, puis amené en Ouganda. Il dit avoir traversé de nouveau la frontière avec Makenga, avant de venir s’installer dans le parc national des Virunga.

Mais des sources bien informées au Nord-Kivu parlent de la santé médiocre de Sultani Makenga qui aurait été atteint de tirs de balles lors de son aventure au Nord-Kivu. Son bras droit, Vianney Kazarama, se trouverait aussi dans un état critique, indiquent-elles.

Cantonnés depuis 2013 en Ouganda après la chute de la rébellion au Nord-Kivu en RDC, ces combattants ont récemment été accusés par l’armée d’avoir tué trois militaires et pris en otage un autre après le crash de deux hélicoptères des Fardc dans le territoire de Rutshuru.

Par Godé Kalonji

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