Avec les nouvelles sur le M 23 : La tenue des scrutins à l’Est se complique
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Le Conseil national du suivi de l’Accord du 31 décembre 2016 a du pain sur la planche !
L’opinion nationale et in ternationale suit avec attention l’évolution de la situation qui prévaut actuellement au Nord-Kivu où la présence insolite des hordes armées du mouvement insurrectionnel du 23 mars 2009 ne cessent d’inquiéter après l’humiliante déconfiture de celui-ci en territoire de Rutshuru en 2013 !
En effet, plusieurs campagnes militaires menées sur le territoire de la République dans un passé encore récent des troupes du M 23 se sont de nouveau illustrées par une incursion très remarquée à la fin de l’année 2016 dans la localité de Bunagana, en territoire de Rutshuru, et au cours de laquelle plusieurs de ses éléments armés ont été interceptés avant d’être arrêtés et transférés à Goma où ils ont été remis en liberté sans la moindre explication !
Ainsi que l’avaient indiqué plusieurs sources d’informations dignes de foi, les éléments armés interceptés à Bunagana appartenaient bel et bien au M 23 et étaient partis du site où le gouvernement ougandais les avait cantonnés bien loin de la frontière commune.
Alors que l’onde de choc généré par l’incursion de l’année écoulée n’avait pas encore cessé de produire ses effets, deux hélicoptères des FARDC sont tombés vendredi 27 janvier 2017 aux environs immédiats de la ville de Goma, non loin des endroits habituellement identifiés comme des sites dangereux hantés par des unités combattantes du M 23 !
S/t Du pain sur la planche
A ce jour, des informations rapportées par des milieux très avisés en matière d’armement mais qui attendent d’être confirmées par des sources indépendantes indiquent que les deux hélicoptères peuvent bien avoir été abattus par des missiles tirés par des spécialistes embusqués dans les sites réputés dangereux dans la périphérie de Goma !
Or, contrairement à ce qui avait été la réaction de l’ouganda lorsqu’il fut accusé d’avoir cautionné l’incursion survenue récemment à Bunagana, le gouvernement de Kampala n’a fait aucune déclaration au sujet de l’abattage des deux hélicoptères des forces armées nationales ! Même attitude et comportement adoptés par les autorités gouvernementales, alors que leur position est requise pour rassurer tout le monde.
Alors qu’il n’y a pas longtemps que des sites aménagés par la CENI pour la tenue des élections avaient été vandalisés par des inconnus dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu), on signale que des groupes de personnes non autrement identifiés s’organisent ça et là à travers les provinces du Nord et du Sud-Kivu et sur le territoire de l’ancienne Province Orientale pour saboter les installations de la CENI. Objectif poursuivi : renvoyer les élections à une date indéterminée !!! Et advienne que pourra !
Comme on peut le constater d’emblée, il y a déjà là une lourde hypothèque qui commence à peser sur la tenue prochaine des élections appelées à régler l’éternelle question de légitimité qui fâche l’immense majorité du peuple congolais. Que faire en ce moment précis où la mise en œuvre de l’Accord ayant sanctionné le Dialogue politique du Centre interdiocésain se fait toujours attendre ?
La réponse à cette question est bien simple : le Conseil national de suivi de l’Accord du 31 décembre 2016 trouve là de la matière pour commencer son travail. De concert avec le gouvernement d’union nationale de transition à former cette importante structure, appuyée par l’ONU, l’UA et la CENI, doit s’occuper du dossier M 23 toutes affaires cessantes.
Par Bamporiki Chamira