Il  s’agit des acteurs politiques qui doivent leur survie politique à la seule présence de Joseph Kabila à la tête du pays et qui ont peur de voir la vraie alternance s’installer…

Alors que l’espoir semble renaitre dans ce pays à l’issue des «Négociations politiques directes» entre l’Opposition, représentée en grande partie par le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, et la Majorité présidentielle, qui a produit «l’Accord de la Saint Sylvestre», considéré comme le seul moyen d’apporter une paix durable en RD Congo, des membres de ce dernier groupement politique, appartenant au pouvoir en place, relancent le débat sur le «référendum populaire».

Des acteurs politiques, qui doivent leur survie politique à la seule présence de Joseph Kabila à la tête du pays et qui ont peur de voir la vraie alternance s’installer au pays, veulent voir la disposition constitutionnelle, verrouillée par le législateur limitant le mandat du chef de l’Etat de 5 ans une seule fois renouvelable, être élagué afin permettre au Président sortant du pays, déjà au-delà de son deuxième et dernier mandat, se maintenir aux affaires.

Avec la tenue du référendum, Joseph Kabila peut donc avoir la possibilité de briguer un troisième mandat, parce que le nombre de mandats du chef de l’Etat ne sera plus limité. Surtout quand on sait que la centrale électorale en RD Congo a toujours joué le jeu de la majorité au pouvoir. A deux reprises, les fraudes dans l’organisation des élections, notamment présidentielles, ont été dénoncées. Ce sont les cas des échéances électorales de 2006 et 2011.

Ce sont-là les membres de la MP qui se battent pour que «l’Arrangement particulier», devant permettre l’application de «l’Accord de la Saint Sylvestre», ne soit signé afin de voir la crise actuelle au pays continuer. C’est ainsi qu’ils vont réussir à convaincre Joseph Kabila d’exiger l’organisation du référendum.

C’est le cas de l’UNADEF (Union des nationalistes démocrates et fédéralistes) qui a fait voir clairement sa position au cours d’une matinée politique organisée le week-end dernier à Kinshasa.

Cela sans oublier la détermination du peuple congolais qui tient au respect de l’actuelle Constitution et refuse tout référendum. Le peuple congolais se dit prêt à payer n’importe quel prix pour obtenir l’alternance au pays.

Par rapport toujours au référendum, on sait comment la MP a toujours procédé pour voir sa volonté se réaliser. Elle va laisser la situation demeurer dans le statuquo pendant longtemps pour chercher à trouver une solution après. C’est ce que la MP avait fait lors des dernières élections des gouverneurs et leurs adjoints de nouvelles provinces pour imposer les siens sur la plupart des gouvernorats du pays.

Point n’a besoin de le répéter que, ce sont de nombreux membres de la MP qui sont à la base du blocage actuel, qui fait que la signature de l’Arrangement particulier n’intervienne pas, alors que le pays dispose juste de quelques mois, soit jusqu’en décembre 2017, pour organiser les élections combinées présidentielle, législatives nationales et  provinciales.

Il faut surtout relever que les blocages persistent sur le mode de désignation du Premier ministre. Le Rassemblement de l’Opposition brandit que l’accord lui donne le droit de désigner un chef de gouvernement et de le présenter au président Joseph Kabila pour nomination.

Une procédure rejetée par la MP, alors qu’elle n’a pas raison, pour exiger la présentation d’au moins cinq noms au chef de l’État pour nomination.

Par El-kas