Retard observé dans l’application de l’Accord du 31 Décembre 2016 : Les Laïcs catholiques alertent
Partager
Dans un message, le CALCC exhorte les signataires de l’Accord du Centre interdiocésain à ne pas abuser de la patience et de la bonne foi de l’Eglise ainsi que du peuple
Trois semaines après la signature de l’Accord du Centre interdiocésain du 31 décembre 2016, rien n’avance, le blocage persiste dans le cadre des arrangements particuliers entre les parties prenantes.
L’espoir suscité par la signature de cet Accord commence à s’évaporer. Pourtant cette crise est née de la violation de la Constitution en ce que les élections n’ont pas été organisées dans les délais constitutionnels, expliquent les Laïcs catholiques à travers un communiqué daté du 22 janvier 2016 signé par Crispin Nlanda Ibanda, Président de cette structure.
Dans ce document, le CALCC interpelle la classe politique congolaise surtout les signataires de l’Accord du 31 Décembre 2016 pour le retard constaté dans la mise en œuvre de ce compromis politique.
Pour CALCC, tout ce qui fait retarder, voire empêcher la mise en œuvre de l’Accord de la Saint Sylvestre ne peut être compris que comme moquerie à l’endroit de l’Eglise et du Peuple congolais.
CALCC regrette du comportement des acteurs politiques qui tend à donner raison à ceux qui croient et affirment que la classe politique congolaise est pleine de personnes avides de sang humain pour asseoir leur pouvoir.
« Où ira-t-on chercher des sapeurs-pompiers quand on aura découragé ceux qui, par vocation, ont renoncé à tout pour s’occuper des autres ? Faudrait-il vraiment tant de jours pour désigner et nommer un Premier ministre, et définir les postes à occuper par les uns et les autres dans les institutions ? », s’interroge Crispin Nlanda Ibanda.
Grands points de l’Accord du 31 décembre 2016
L’Accord du 31 Décembre 2016 contient des points essentiels ayant apaisé la population. Il s’agit entre autres que le second et dernier mandat du Président de la République s’étant achevé le 19 décembre 2016 n’est pas renouvelable.
En effet, le Chef de l’Etat n’en briguera pas un troisième mandat.
Cependant, il reste en fonction jusqu’à l’installation du nouveau Président élu. Les élections présidentielles, législatives nationales et provinciales seront tenues avant fin 2017, aucune tentative de révision de la Constitution et de son changement ne sera consentie pendant la période pré-électorale et électorale.
Ainsi, le Premier Ministre sera issu du Rassemblement et il y aura également la mise en place du Conseil National de Suivi de l’Accord.
Il est prévu aussi la « redynamisation » de la CENI, notamment par le renforcement du contrôle de sa gestion technique et financière.
Dans le cadre de décrispation du climat politique, il y aura cessation des poursuites judiciaires à l’endroit de quelques personnalités politiques dont six sont proposées à la main levée de la détention et onze à la grâce présidentielle.
Par Godé Kalonji