L’Institut pour la Gouvernance et l’Education Electorale (IGE) a salué la maturité de la classe politique ayant participé au Dialogue du Centre interdiocésain et la CENCO (Conférence Episcopale Nationale Indépendante) qui a assuré la médiation de ces travaux, à l’issue desquels un «Accord politique» a été signé par les parties prenantes.

C’est dans un «Rapport circonstanciel d’observation relatif à la relatif à cet accord du 31 décembre 2016», publié hier le 09 décembre, que l’IGE a salué l’issue des travaux de l’Interdiocésain et a donné sa position. Il a même qualifié cet accord d’«inclusif». Le document de l’IGE a été signé par son président, Ferdinand Kapanga Mutombo, un expert en gouvernance électorale.

Reconnaitre le désir de paix

Tout en saluant le courage politique dont ont fait montre les signataires de l’Accord inclusif, l’IGE a également félicité l’implication des évêques de la CENCO, qui n’ont ménagé aucun effort pour parvenir à mettre les Congolais autour d’une table pour  des négociations directes.

«Il serait de mauvais aloi de ne pas reconnaitre le désir de paix qui a animé le camp des signataires de l’Accord politique du 18 octobre 2016 et le camp de non signataires, tout en soulignant particulièrement la volonté politique du Président de la République, Joseph Kabila et le président du Comité des sages du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au Changement et président de l’UDPS, Etienne Tshisekedi, sans lesquels ces négociations directes n’auraient pu avoir lieu», a relevé le rapport.

Contrairement à l’accord de la cité de l’Union africaine, qui n’a pas donné l’espoir au peuple congolais, l’Accord inclusif du Centre interdiocésain peut promettre des lendemains qui chantent ce même peuple, a insisté ce rapport.

  Ainsi, fort de l’expérience en matière de conduite des  processus de démocratisation et d’organisation des élections dans un contexte post-conflit, l’IGE recommande ce qui suit à toutes les partes prenantes impliquées dans le respect de l’accord inclusif pour des élections apaisées en RDC.

Il s’agit de neuf (9) recommandations au Président de la République, au Président du Comite de sages du Rassemblement,  aux signataires de l’Accord politique inclusif et à la CENI.

Restaurer la confiance entre partenaires

Donc pour une période de transition préparant des élections apaisées et une alternance civilisée au pouvoir, l’IGE recommande; d’instaurer et restaurer la confiance entre partenaires, de se pardonner mutuellement et sincèrement, d’accorder la primauté de l’intérêt national sur l’intérêt ethnique et privé (partis), de militer pour l’unification politique, de former un gouvernement d’union nationale représentatif, d’organiser des élections en dehors de la logique de la confrontation, de militer pour l’inclusion,  de mettre en place des conditions de la transparence électorale et d’afficher en permanence une volonté politique et matérielle résolue.

Pour la communauté internationale, il a recommandé de  pourvoir une assistance technique et logistique illimitée à l’administration électorale  en tenant compte de la dimension du pays et des enjeux des troisièmes élections en RD Congo, de poursuivre son action en se basant sur les principes qui guident l’assistance électorale des Nations Unies.

Par Lucien KT