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Processus électoral : Le financement des élections au centre de l’entretien Nangaa – S. Badibanga

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Processus électoral : Le financement des élections au centre de l’entretien Nangaa – S. Badibanga

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Sur un autre registre, le président de la centrale électorale congolaise a échangé avec
des regroupements de femmes pour les exhorter à participer davantage à la révision du fichier électoral

Le financement du processus électoral fait partie des préoccupations du gouvernement Badibanga, mis sur pied le 19 décembre dernier. C’est dans ce cadre que le Premier ministre issu de l’accord de la cité de l’UA a échangé avec Corneille Nangaa, numéro un de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), au début de week-end dernier, à la Primature, pour débattre du financement du processus électoral.

La CENI, qui dispose d’un «plan de décaissement de fonds» pour le processus électoral, élaboré avec l’ancien gouvernement, tient à discuter avec le nouvel exécutif national de la situation des finances, pour relever le pari de la tenue des scrutins dans quelques mois. Un rendez-vous électoral surtout présidentiel, prévu en décembre 2016 par la Constitution du pays, mais qui n’a pas eu lieu  faute de financement du processus électoral.

De nombreux observateurs avertis se demandent  comment un gouvernement issu de l’accord de la cité de l’UA et dont les jours sont déjà comptés peut prétendre financer les élections, alors que nul n’ignore le soutien que la communauté internationale et les principaux bailleurs de fonds de la RDC apportent à l’Accord politique issu de la médiation menée parla CENCO.

Raison pour laquelle des voix continuent à réclamer la mise en place d’un gouvernement capable de  convaincre la communauté internationale à cofinancer les élections en RD Congo. Ainsi, on pourra permettre à Corneille Nangaa et à son équipe d’organiser des élections crédibles en 2017.

Participation accrue des femmes aux élections 

Dans un autre régistre, le président de la CENI, Corneille Nangaa a échangé avec 4 regroupements de femmes sur le processus électoral et sur les opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs en cours dans 12 provinces de la République Démocratique du Congo. Il s’agit des provinces du Sud Ubangi, Thsuapa, Mongala, Equateur, Haut-Katanga, Haut-Lomami, Tanganyika, Lualaba, Sud- Kivu, Nord-Kivu, Maniema et Ituri.

Quatre regroupements de femmes ont notamment échangé avec le président de la CENI à ce sujet. Il s’agit du Réseau des femmes africaines, Ministres et parlementaires, de Cause Commune, de la Dynamique des femmes sans oublier le Cadre permanent des femmes congolaises. Et c’était au cours d’un diner de travail à Pullman Hôtel à Kinshasa.

  Corneille Nangaa, qui avait à ses côtés Elodie Ntamuzinda, membre de l’assemblée plénière de la CENI, a présenté de manière claire et précise le tableau du processus électoral congolais. La ministre nationale en charge du Genre, Famille et Enfant, Marie-Louise Mwange a aussi pris part à la rencontre.

Le président de la CENI a expliqué le travail que son institution abat depuis le lancement  de l’opération de la Révision du fichier Electoral et son bien-fondé. Pour lui, le fichier électoral qui découlera de cette opération permettra à la CENI d’organiser les 11 élections prévues par la Constitution.

Faible taux de femmes enrôlées

S’agissant des statistiques de l’opération dans le Nord- Ubangi, province pilote, le président de la CENI a fait observer aux femmes leaders ses inquiétudes, suite au fait qu’il y a eu moins de femmes que des hommes qui se sont fait enrôler. Pour preuve, plus ou moins 803.000 électeurs ont été enrôlés sur le 835.000 attendus, soit un taux de réalisation de 96%. Dans cette province, constituée de Yakoma, Businga, Bosobolo, Yakoma et Mobayi Mbongo, a permis l’enrôlement seulement de 4 % des femmes, selon le président de la CENI.

L’occasion était donc donnée à Corneille Nangaa de faire observer aux femmes leaders le faible taux de femmes enrôlées dans cette province. Statistiques à l’appui, il leur a fait observer qu’en 2006 à l’Assemblée nationale, seul 13% des femmes ont siégé, en 2011 8%.

Devant cette réalité, le président de la CENI a invité les 4 regroupements des femmes à mettre en place des stratégies efficaces, afin d’améliorer le taux de participation des femmes à l’opération de révision du fichier électoral. Plus les femmes s’enrôlent, plus leur quota augmentera à l’Assemblées nationale, au Sénat et dans les Assemblées provinciales.Il a également encouragé les femmes à postuler au moment venu.

Répondant à une question sur le déroulement de l’opération dans le grand Kivu, le président de la CENI, tout en rassurant ces partenaires sur le bon déroulement de cette opération conformément aux projections de la CENI, a cependant déploré des cas d’insécurité récurrente dans plusieurs provinces. C’est le cas dans l’espace Grand Kasaï, au Tanganyika avec le conflit entre Bantous et Pygmées, au Haut-Lomami, au  Sud-Kivu, avec la résurgence des groupes armés.

Ceci risque d’avoir d’impact négatif sur le processus. La question mérite donc toute l’attention particulière du gouvernement. Les femmes ont été invitées, à cet effet, à mener des plaidoyers pour la pacification de tous ces espaces.

Par Lucien Kazadi T.

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