Dans cette optique, le coordonnateur de la Nouvelle Dynamique de l’Opposition pour le Changement envisage d’organiser  des conférences, meetings, émissions radiotélévisées… pour permettre au peuple congolais de s’imprégner de cet Accord

La Nouvelle Dynamique de l’Opposition pour le Changement a décrété, jeudi 5 janvier, une mobilisation générale de vulgarisation de l’Accord Politique signé le 31 décembre 2016 au Centre Interdiocésain de Kinshasa entre la Majorité Présidentielle (MP), d’une part, et le Rassemblement des Forces Politiques et Sociales Acquises au Changement, d’autre part.

La Nouvelle Dynamique a annoncé cette campagne lors d’un point de presse organisé à son bureau situé au niveau de 7ème Rue dans la commune de Limete, dans la ville de Kinshasa, par son coordonnateur, le député national Toussaint Alonga. Elle a précisé que cette mobilisation générale sera concrétisée par la tenue des conférences, meetings, émissions radiodiffusées… pour permettre au peuple congolais de s’imprégner des termes dudit Accord.

A la même occasion, la Nouvelle Dynamique a félicité les évêques catholiques membres de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), y compris les « brillants compatriotes » du Rassemblement et ceux de la MP, pour avoir signé cet Accord « historique » et appelé ses partisans, ainsi que tous les Congolais, à soutenir ce compromis qui, de son avis, devient désormais l’unique source de légitimité (consensuelle) du pouvoir en RD Congo.

La signature sous réserve des « savants » de la MP

La Nouvelle Dynamique a, par ailleurs, mis en garde certains acteurs politiques qui cherchent à saper les acquis de l’Accord du Centre Interdiocésain, ajoutant que la signature de cet Accord apporte un capital politique fondamental à la vie politique nationale et que les signataires deviennent les « procureurs de la paix »..

« Cet Accord a permis le désescalade des tensions au pays, tout en ouvrant des perspectives d’avenir désormais radieux en route pour les élections, source de légitimité (constitutionnelle )», a enchaîné la Nouvelle Dynamique, affirmant qu’elle réserve « une fin de non recevoir à toute forme d’imposture politique et qu’elle ne dispose pas d’abusus et de fructus sur les biens du Congo, au détriment de l’ensemble du peuple congolais ».

Concernant les préalables soulevés par la Majorité Présidentielle pour l’exécution de l’Accord du 31 décembre dernier, la Nouvelle Dynamique tient à s’est demandé « comment les grands intellectuels, les grands savants de droit de cette famille politique, lecture faite, ont signé un Accord qu’ils savaient non conforme à la Constitution ?

 ». De son avis, la MP affiche un comportement ambivalent, caractérisé par des contradictions flagrantes, en ce sens que, tantôt, elle signe sous réserve, parce que faute d’inclusivité, mais sans contredire l’intégrité de l’Accord ; tantôt, elle soulève le préalable lié à la non-conformité de l’Accord à la Constitution.

Une 2ème session parlementaire extraordinaire

Toujours par le truchement de son coordonnateur Toussaint Alonga, la Nouvelle Dynamique a démontré que le fait de conditionner l’application de l’Accord de la CENCO par rapport à l’article 5 de la Constitution pour une porte vers le referendum constitue une fraude politique inacceptable « car, a-t-elle insisté, la Constitution du 18 février 2006 est violée plusieurs fois par la majorité au pouvoir.

« L’article 73 a été violé, car le corps électoral n’a pas été convoqué ; l’article 78 a été violé, car le 1er Ministre Samy Badibanga a été nommé en dehors de la majorité parlementaire qui existe encore jusqu’à ce jour où le Parlement n’est pas fin mandat ; l’article 10 sur la nationalité congolaise est violé tous les jours, car des individus nommés à la haute charge de l’Etat ont la nationale étrangère », a explicité la Nouvelle Dynamique.

Elle a conclu que l’approche de la MP est suicidaire et qu’elle empoisonne l’apaisement, tout en éloignant le pays de la paix. A une question de la presse, le député national Toussaint Alonga a, au nom de la Nouvelle Dynamique, annoncé qu’il va, lors de la prochaine séance plénière de l’Assemblée Nationale, plaider pour la convocation d’une autre session parlementaire extraordinaire consacrée, cette fois-ci, à l’investiture du 1er Ministre et du Gouvernement qui sera mis en place sur base de l’Accord du Centre Interdiocésain.

Par Marcel Tshishiku