A travers le Conseil de sécurité : L’ONU tient à l’exécution rapide de l’Accord en RDC
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Les 15 membres permanents souhaitent que les préparatifs des élections soient accélérés
Le Conseil de sécurité s’est félicité de la signature, le 31 décembre 2016, à Kinshasa, de l’accord politique global et inclusif par la majorité présidentielle et des partis d’opposition regroupée au sein du Rassemblement des Forces politiques et sociales acquises au Changement. C’était lors d’une session spéciale, convoquée le mercredi 4 janvier dernier à New-York, pour statuer sur la situation en RD Congo.
Dans une déclaration lue par son président, Olof Skoog, Représentant permanent de la Suède aux Nations Unies, l’organe des Nations Unies a salué les efforts inlassables déployés par les médiateurs de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) pour faciliter cette entente.
Il a également jugé encourageant l’esprit de souplesse et de compromis dont ont fait preuve les dirigeants politiques congolais en concluant cet accord en faveur de la stabilité, de la paix, du développement et de la consolidation de la démocratie constitutionnelle en RDC.
Les 15 ont demandé à toutes les parties congolaises intéressées de préserver cet esprit lors des débats à venir en vue de régler rapidement toutes les questions pendantes, » en particulier les modalités pratiques de la gestion inclusive de l’exécutif au cours des périodes préélectorale et électorale « . Ils ont également engagé les partis politiques qui ne l’ont pas encore fait à signer l’accord.
Des élections en priorité
Le Conseil de sécurité a souligné l’importance du facteur temps dans l’organisation des élections. Il compte ainsi sur une mise en œuvre de l’accord » sans délai, en toute bonne foi et dans son intégralité » afin que soient organisées des élections présidentielles et législatives nationales et provinciales au plus tard en décembre 2017.
Les membres du Conseil ont souligné qu’il importe que le Gouvernement de la RDC et ses partenaires nationaux prennent » sans plus attendre » toutes les mesures nécessaires pour » accélérer » les préparatifs des élections, » conformément au calendrier convenu « .
Le Conseil a réaffirmé sa volonté d’appuyer la mise en œuvre de l’accord, en étroite coopération avec l’Union africaine. Il s’est de nouveau dit déterminé à continuer de suivre attentivement l’évolution de la situation en RDC, » tout particulièrement au regard du respect des droits de l’homme, des conditions de sécurité sur le terrain et des efforts déployés pour mener à bonne fin le processus électoral « , précisant qu’il se dit » prêt à agir en conséquence « .
Un pas important vers une transition pacifique
Pour rappel, Ban Ki-moon, alors secrétaire général des Nations Unies s’était félicité samedi 31 décembre dernier de la signature le jour même à Kinshasa, par l’opposition et la Majorité présidentielle, d’un accord politique sur la tenue d’élections en RDC et des dispositions transitoires menant aux urnes. Pour l’ancien chef de l’ONU, cet Accord représente un pas important vers une transition gérée de manière pacifique, conforme aux principes démocratiques consacrés dans la Constitution du pays.
» Le Secrétaire général félicite tous les acteurs impliqués dans cet effort, y compris les dirigeants de l’opposition et de la Majorité présidentielle, et la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) pour avoir dirigé la médiation « , a déclaré son porte-parole dans un communiqué. » Il les invite à se conformer à l’accord signé « , soulignant l’engagement des Nations Unies à appuyer sa mise en œuvre, conformément à la résolution 2277 (2016).
Pour Ban Ki-moon, des mesures concrètes doivent maintenant être prises en vue de préparer le terrain pour la tenue des élections sans plus tarder. La mise à jour du registre électoral doit se faire en temps opportun.
Tous les acteurs politiques doivent œuvrer pour assurer un environnement propice à des élections libres, justes et crédibles, y compris en s’abstenant de toute violence, a dit l’ancien chef de l’ONU. Il a encouragé Kinshasa à redoubler d’efforts pour défendre les droits et libertés fondamentaux, essentiels à un processus électoral crédible.
Par Godé Kalonji