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Négociations de la CENCO : Majorité et Rassemblement ne s’entendent pas sur le partage du pouvoir à tous les niveaux

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Négociations de la CENCO : Majorité et Rassemblement ne s’entendent pas sur le partage du pouvoir à tous les niveaux

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Dans le souci de décrisper le climat politique en République Démocratique du Congo, la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) a réussi à réunir autour la même table des négociations la Majorité présidentielle et le Rassemblement des Forces politiques et sociales acquises au changement. Ces négociations directes devraient être sanctionnées par la signature d’un Accord entre les deux parties.

Puisque les élections n’ont pas été organisées dans le délai constitutionnel, l’Accord à signer consacrera, enfin, la gestion consensuelle de la chose publique. Il s’agit du partage du pouvoir à tous les niveaux, selon certaines sources, qui est la conséquence immédiate du caractère illégitime qu’incarne l’actuel gouvernement de la République.

A quelques jours de la signature de ce fameux accord, attendu  pour le vendredi 30 décembre prochain par tout un peuple, des divergences persistent encore entre les deux parties en présence. Mais la plus grande pierre d’achoppement demeure la Primature. C’est ce qui ressort de l’intervention de Martin Fayulu Madidi, membre du Rassemblement des Forces politiques et sociales acquises au changement, sur les ondes d’une radio locale de la capitale.

Qui prend la Primature ? C’est la grande question qui divise le Rassemblement et la Majorité. Pour Martin Fayulu « Il n’ya pas des divergences énormes aujourd’hui. La grande divergence c’est sur la Primature. Nous nous disons que c’est le Rassemblement qui prend la primature. Est-ce que c’est une divergence sur laquelle on peut rompre le contrat… ». S’ils veulent signer, poursuit-il, je crois qu’ils céderont sur cette question.

L’intervenant a également signifié que « les documents seront certainement amenés au niveau des autorités supérieures des deux parties prenantes et après nous allons discuter pour aplanir des divergences. Pour nous, il faut que les divergences soient aplanies et qu’on puisse signer cet Accord le vendredi. Passé cette journée, il sera difficile d’expliquer au peuple que nous n’avons pas signé.

Il faut à tout prix le signer ce vendredi en tout cas à la fin de cette semaine. Mais Il faudra qu’à tout prix qu’on termine et qu’on signe l’accord parce que dépasser ce délai, le peuple ne pourra pas accepter cette situation ».

Selon Fayulu, les deux parties prenantes, à chacune, des points sur lesquels elles ne veulent pas céder, avant d’insister sur le fait qu’ils doivent discuter sur tous ces points qui les opposent. Il s’est interrogé en signifiant « qui cède quoi et pourquoi ? ».

La CENCO rassure

De son côté, le Chargé de communication sociale à la CENCO, l’abbé Jean-Marie Bomengola reste plutôt optimiste quant à l’aboutissement heureux de cet Accord. « Nous croyons en nos hommes politiques, nous croyons en leur capacité de se dépasser et nous croyons aussi en leur capacité d’œuvrer pour l’intérêt supérieur de la nation.

Je crois qu’à l’étape où nous sommes, nous attendons seulement qu’ils apposent leur signature sur le document. Il y a bien sur quelques petites choses sur lesquelles on doit faire attention, des petites harmonisations mais je ne pense pas que c’est cela qui va remettre en cause tout le travail abattu », a-t-il déclaré.

Il est, en plus, convaincu de leur volonté de pouvoir aboutir à un Accord parce qu’ils ont, dernièrement, passé toute la nuit entrain de discuter jusqu’au petit matin. Et d’indiquer « c’est quand même quelque chose qui en dit long. Et nous pensons vraiment que le vendredi ce serait le jour tant attendu pour nous congolais afin de voir signer cet accord-là par ceux qui avait participé au dialogue de l’Union Africaine (Ua) et ceux qui n’avaient pas pris part à ce dialogue ».

Interrogé sur la question des divergences majeures qui persistent encore, l’abbé Jean-Marie Bomengola a fait savoir que « c’est tout à fait normal. C’est la politique. Chacun essaye de sauvegarder ses intérêts, c’est ça qui fait perdurer les choses. Je crois qu’il y a lieu qu’ils puissent s’entendre ». Il croit notamment qu’ils peuvent se dépassent et prendront plutôt en compte l’intérêt supérieur de la nation.

Par TSM

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