Dialogue national inclusif au Centre interdiocésain : La transition après le 19 décembre évoquée hier
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A en croire le SG de la CENCO, une série de mesures dont celle de libération des prisonniers politiques et d’opinion sera proposée à la plénière pour décrisper le climat politique
Après quatre jours de négociations directes entre les délégués de la Majorité présidentielle signataires de la l’accord politique de la cité de l’Union Africaine du 18 octobre 2016 et les délégués de l’Opposition politique et ceux de la Société civile, le débat au Centre interdiocésain a porté hier sur la gouvernance des institutions après le 19 décembre, la date butoir qui sanctionne la fin du second et dernier mandat du chef de l’Etat actuel.
Selon la synthèse faite par la CENCO à l’issue de la journée d’hier, les discussions ont porté sur des thèmes comme la compréhension du respect de la Constitution et ses implications sur la résolution de la crise, le fonctionnement des institutions pendant la période transitoire. C’est ce qu’a fait savoir l’Abbé Donatien Nshole, secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo(CENCO ), une structure de l’Eglise Catholique qui offre ses bons offices à ces assises.
Il faut aussi rappeler qu’après la reprise des travaux mardi dernier, la journée de mercredi 14 décembre 2016 a été consacrée aux travaux en commissions. Et pour la première commission, celle de la décrispation politique, le débat s’est focalisé sur la libération des prisonniers politiques, le retour des exilés politiques, la suppression et l’interdiction de dédoublements des partis politiques, la levée de toute entrave à la liberté de la presse et l’accès libre à tous les médias et particulièrement aux médias publics.
Dans cet ordre d’idées, cette commission a levé l’option de proposer à la plénière l’ engagement de toutes les parties à lancer un appel sans équivoque à la paix et à la non-violence ; la régularisation et l’acquittement par les médias suspendus pour des raisons administratives de leur statut juridique, de leur devoir vis-à-vis de la DGRAD et du Ministère des Médias ; la mise en place par le Ministre ayant en charge la justice d’une commission ad hoc des magistrats chargés d’examiner ,cas par cas, les dossiers des prisonniers politiques et d’opinion ; et la demande d’une mesure de grâce présidentielle laissée au pouvoir discrétionnaire du Président de la République et dont les modalités pratiques sont à définir pour les cas emblématiques.
Les discussions continuent sur le déroulement des partis politiques, la liberté de manifestation et l’environnement général par rapport aux droits de l’homme.
Concernant la commission statuant sur le processus électoral, le débat s’est focalisé sur la mise en place d’un calendrier électoral réaliste qui tient compte des contraintes techniques, temporelles, sociales, et budgétaires.
Selon le secrétaire général de la CENCO, le débat se poursuit sur le ficher électoral, les séquences électorales, le calendrier électoral, le financement des élections, la sécurité électorale, la CENI et le CSAC, ainsi que sur le mécanisme de suivi des résolutions du dialogue national inclusif. Et cela, dans un esprit d’ouverture, précise-t-il.
Il faut aussi signaler que la journée de mercredi dernier a été marquée par la participation aux assises des délégués du front pour le respect de la Constitution représenté par trois délégués dont Mme Eze Bazaïba, secrétaire général du MLC.
Par Thony Kambila