Dans un communiqué diffusé vendredi 2 décembre, cette méga plateforme de l’Opposition prend à témoin le peuple congolais et la communauté internationale de considérer sa disponibilité permanente au dialogue en vue d’un consensus avant l’expiration du second et dernier mandat de Joseph Kabila  

Le week-end dernier a été marqué par la guerre des communiqués entre les états-majors des deux pôles politiques congolais, à savoir le Rassemblement et la Majorité présidentielle.

les deux regroupements réagissaient ainsi au communiqué publié le même vendredi par la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), sur les conclusions de ses bons offices qui ont duré près d’un mois, avec comme objectif de trouver un consensus pour traverser, sans douleur, la date du 19 décembre 2016 qui marque la fin, constitutionnellement parlant, du second et dernier mandat de Joseph Kabila en tant que président de la République démocratique du Congo.

Dans le communiqué signé par son porte-parole Bruno Tshibala, nouvellement sorti de la Prison centrale de Makala, le Rassemblement dit prendre à témoin le peuple congolais et la communauté internationale de considérer sa disponibilité permanente au dialogue en vue de trouver une solution pacifique avant l’expiration du dernier mandat, ce 19 décembre 2016, du président de la République. Ce,  » pour éviter ainsi au pays le chaos programmé par sa famille politique « .

Cette structure de l’Opposition tient à fixer l’opinion tant nationale qu’internationale sur le contenu du communiqué de la Cenco du 2 décembre 2016 en rapport avec sa mission de bons offices dans sa médiation entreprise par elle avec le soutien de toutes les parties prenantes.

 » Le Rassemblement a noté avec satisfaction l’implication continue de la haute hiérarchie de l’Eglise catholique dans la recherche d’une solution appropriée à la crise qui frappe la RDC et qui peut l’entrainer dans le chaos « , peut-on lire dans ce document.

A en croire ce dernier, le Rassemblement appuie la démarche engagée par le médiateur pour cristalliser les points de convergences et pour rechercher un consensus sur les points de divergences relevés.

Ainsi,  » devant l’urgence soulignée par la Cenco, le Rassemblement réitère son engagement et sa volonté maintes fois exprimés, notamment lors de la rencontre entre la délégation de la Cenco et le président du comité des sages en date du 30 novembre 2016 de soutenir les efforts déployés par la Cenco jusqu’à la tenue d’un dialogue réellement inclusif « .
La méga plateforme de l’Opposition se dit pleinement à la disposition de la Cenco pour les négociations directes proposées par elle en vue d’aboutir à un compromis politique global pouvant conduire à la tenue effective des élections démocratiques, crédibles et transparentes dans le plus bref délai.

Mais pour la Majorité présidentielle, les négociations de la Cenco ont accouché d’une souris. Elle dit  » prendre acte de l’échec de la mission de la Cenco du fait des contradictions flagrantes au sein des forces politiques et sociales non signataires de l’accord politique  » du 18 octobre dernier.

Or, dans son communiqué, la Cenco ne reconnait pas son échec, mais indique plutôt une voie qu’elle estime royale, celle d’une rencontre entre Kabila et Tshisekedi. Surtout que, selon les évêques catholiques, il existe plusieurs points de convergences entre les deux parties, mais il faut un consensus pour aplanir les divergences.

Estimant que l’  » heure est grave « , la Cenco, forte de sa mission prophétique, prend à son tour, à témoin, le peuple congolais et la communauté internationale, appelant ainsi à la responsabilité et à la bonne volonté politique des uns et des autres pour éviter à la République démocratique du Congo de sombrer dans une situation incontrôlable.

Par LM