Dans une note d’information, la Voix des Sans-Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) exprime sa consternation et condamne fermement une fois de plus les tueries des populations civiles  perpétrées dans la nuit de samedi 26 à dimanche 27 novembre 2016 au cours d’une attaque des miliciens Maï-Maï Mazembe contre le village Luhanga, territoire de Lubero dans la province du Nord-Kivu.

  Le bilan de ces tueries fait état de plusieurs personnes tuées dont quinze  femmes et onze enfants ainsi que de nombreux blessés.

La  VSV en appelle à une enquête réellement indépendante en vue de faire la lumière sur ce énième massacre des populations civiles à l’Est de la RDC aux fins de poursuites contre ses auteurs.

Déploiement tardif des troupes sur terrain

L’Ongdh salue le déploiement, bien que tardivement, des troupes de la Mission de l’Organisation  des Nations Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO) et des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) pour la sécurisation de la population.

Cependant, elle est au regret  de constater que les notables et élus de vingt cinq autres provinces de la RDC ne se soient pas, comme d’habitude, mobilisés pour dénoncer et exprimer leur compassion avec la population meurtrie de la province du Nord-Kivu comme l’on fait leurs collègues  du Nord-Kivu.

L’organisation se demande pourquoi les acteurs politiques congolais qui se bousculent actuellement pour des postes ministériels et autres auprès du nouveau Premier Ministre n’ont pas exprimé le même empressement pour condamner et dénoncer le massacre de la population de Luhanga.

La VSV fustige cet état des choses qui prouvent une fois de plus que seul  le pouvoir politique compte pour les acteurs politiques et non la population pourtant très courtisée à l’approche des échéances électorales.

Elle condamne et dénonce fermement les atteintes au droit à la vie  et à l’intégrité physique des personnes devenues monnaie courante avec de massacre des populations civiles sans armes.

Par Godé Kalonji