La RDC a pris une part active au 16ème Sommet de l’OIF à Antananarivo
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Le Centre de Conférence Internationale d’Ivato à Antananarivo à Madagascar a accueilli, du 26 au 27 novembre 2016, des milliers de délégués venus des 84 Etats membres, pour prendre part au 16ème Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays ayant le Français en partage. Thème du Sommet :« croissance partagée et développement responsable:les conditions de la stabilité du monde et de l’espace francophone ».
La RDC y a activement participé à travers son Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, Raymond Tshibanda N’tungamulongo, représentant du Chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila Kabange.
On a noté dans la délégation congolaise la présence d’Isabelle Tshombe, représentant permanent du Chef de l’Etat à la Francophonie, d’Ileka Atoki, ambassadeur de la RDC à Paris ainsi que de tant d’autres experts des ministères sectoriels.
Le changement climatique, abordé à la Cop 21 à Paris et à la Cop 22 à Marrakech, la stratégie de développement à l’horizon 2030 adoptée par l’ONU, la lutte contre le terrorisme et la radicalisation sont là, entre autres points, qui préoccupent les états membres de l’OIF. Dans les allocutions prononcées à la cérémonie d’ouverture, ces faits ont été mis en exergue.
On retiendra les adresses du président hôte du Sommet Heri Rajaonarimampianina, de Macky Sall, président sortant de la Francophonie, de François Hollande, président français, de Justin Trudeau, premier ministre canadien qui ont exhorté la famille francophonie à promouvoir et à protéger les personnes vulnérables et la jeunesse.
Michaelle Jean, secrétaire générale de l’OIF, invitée à prendre la parole pour ouvrir ces assises, a plaidé pour une croissance partagée et un développement inclusif en vue de réduire les inégalités et promouvoir un développement humain et économique équitable et durable, cheval de bataille de la Francophonie.
C’est dans ce contexte qu’a été adoptée à Dakar au Sénégal, une feuille de route que tous les signataires s’emploient à mettre en œuvre pour asseoir la stratégie économique de l’Organisation Internationale de la Francophonie.
Au deuxième jour du Sommet, les participants ont adopté la Déclaration d’Antananarivo qui prend en compte des défis mondiaux évoqués plus haut.
Prenant la parole, Raymond Tshibanda a déclaré que, « dans cette optique, le renforcement de la coopération dans le domaine de l’éducation au sein de la Francophonie représente un enjeu majeur pour nos pays qui, grâce à cette coopération, bénéficient de l’usage de la langue française, vecteur d’idées, d’érudition et d’échanges; outil par excellence de partage du savoir et des connaissances ».
« Il va sans dire que l’accès de tous aÌ un enseignement de qualité constitue un droit fondamental de la personne humaine et donc, une condition primordiale et indispensable du développement durable et responsable de nos sociétés », a déclaré le Ministre Raymond Tshibanda avant de poursuivre :
« Consciente de cette exigence, la RDC a mis l’éducation au centre de sa lutte contre la pauvreté et de sa stratégie nationale de développement économique et social, faisant notamment passer de moins de 2% en 2001 à 16% en 2015, la part des dépenses de l’éducation dans le budget national ».
Le chef de la diplomatie congolaise a relevé le coté primordial de la question des droits de l’homme dans la coopération au sein de l’organisation ; les droits de l’homme, entendus dans leur globalité, c’est-à-dire aussi bien les droits politiques et civils, que les droits économiques, sociétaux et culturels. Raymond Tshibanda d’ajouter :
« L’expérience démontre en effet que ces droits sont interdépendants et que, pour peu que nous voulions réellement faire avancer le chantier d’ une gouvernance politique, économique et social compatible avec les aspirations de nos populations et les exigences du Développement durable, privilégier certains de ces droits au détriment des autres est souvent cause d’échec plutôt que de succès ».Faisant allusion à la situation en RDC, le Représentant du Chef de l’Etat à ce Sommet s’est exprimé en ces termes :
« Forte de cette compréhension des choses, la République Démocratique du Congo a engagé, et poursuit la mise en œuvre d’importantes réformes dans tous les secteurs, et ce avec des résultats pour le moins remarquables:
extension du champ d’exercice de la liberté d’expression avec l’encouragement des jeunes créateurs, la diversification du paysage médiatique et l’ouverture de ce dernier à l’initiative privée, la promotion de la parité homme – femme, de l’insertion économico-professionnelle des Jeunes et de l’autonomisation des unes et des autres à travers des politiques volontaristes et ciblés, telle que la création du Fonds d’Appui à l’Entreprenariat des femmes et des jeunes ».
Raymond Tshibanda a reconnu le fait que nonobstant ces résultats, le pays continue à faire face à des défis majeurs dont le plus important et le plus pressant aujourd’hui est l’organisation de prochaines élections générales dans un climat apaisé, sans qu’il y ait violence avant, pendant ou après les scrutins.
Le Ministre s’est dit heureux d’annoncer à ce sujet, la conclusion, le 18 octobre dernier, d’un Accord politique qui balise la voie vers cet objectif, lequel Accord est le résultat du Dialogue politique national inclusif convoqué par le Président de la République.
Par LM