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Deuxième et dernier mandat de Joseph Kabila,19 décembre : le carton rouge de Tshisekedi maintenu

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Deuxième et dernier mandat de Joseph Kabila,19 décembre : le carton rouge de Tshisekedi maintenu

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Le secrétaire général de l’UDPS en appelle à la mobilisation des Congolais quel que soit le lieu où ils se trouvent pour défendre la Constitution

Malgré l’interdiction des manifestations publiques sur toute l’étendue de la ville de Kinshasa par l’autorité urbaine, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) maintient son rendez-vous de la place Triomphale, conformément à l’article 26 de la Constitution.

En effet, le parti cher à Etienne Tshisekedi wa Mulumba promet de tenir le meeting le 19 décembre 2016 sur le boulevard Triomphal pour brandir un carton rouge à Joseph Kabila dont le mandat constitutionnel expire à la même date.
Ainsi, l’UDPS, à travers son secrétaire général Jean Marc Kabund-A–Kabund, a tenu un point de presse hier lundi 28 novembre 2016 au siège de son parti à Limete. Une occasion pour cette formation politique d’éclairer la lanterne de l’opinion sur certaines questions délicates d’actualité.

Pour lui, l’UDPS se bat pour le respect de la Constitution dans toutes ses dispositions. Il a indiqué qu’après le départ de Joseph Kabila le 19 décembre 2016, la classe politique mettra en place un mécanisme de gestion du pays jusqu’à l’organisation des élections.

Ce, à une échéance la plus courte possible. Mais, en cas de refus de J. Kabila de quitter le pouvoir le 19 décembre prochain comme l’exige la Constitution, poursuit-il, l’UDPS en appelle à la résistance tous azimuts à travers le pays et dans toute la diaspora, en application de l’article 64 de la Constitution.

 «C’est ici que je lance un appel à toute Congolaise et à tout Congolais. Un adage africain dit que « si un peuple ne prend son destin en main, aucun autre peuple ne le fera à sa place.

Quel que soit l’endroit où vous serez le 19 décembre, à l’intérieur ou à l’extérieur du pays, prenez vous en charge, comme l’a dit notre président. Nous ne laisserons pas Kabila défier 70 millions de Congolais.

Notre lutte demeure non violente, mais nous luttons toutefois pour l’amélioration des conditions sociales des militaires, des policiers, des agents de renseignements, des fonctionnaires, des enseignants, de toute la population », a martelé le secrétaire général de l’UDPS.

La main sur le cœur, Jean Marc Kabund–A-Kabund a dit que son parti est déterminé à défendre la Constitution jusqu’au bout pour décourager d’autres Kabila à penser prendre le pays comme leur petit royaume.

Contrairement aux matchs improvisés des agents de la Police, Jean Marc Kabund a fait savoir que le 19 décembre prochain, son parti et l’ensemble du peuple congolais brandiront un carton rouge au président sortant et joueront leur match sur le boulevard Triomphal sans tank d’eau chaude. Il a signifié qu’aucun gaz lacrymogène ne fera reculer la détermination du peuple congolais.

Tricherie dans l’Accord du camp Tshatshi

Le Sg de l’UDPS a dénoncé la tricherie contenue dans l’accord politique de la cité de l’Union Africaine signé sous la facilitation d’Edem Kodjo.

Pour lui, ce document est un coup d’Etat constitutionnel opéré par le pouvoir en place pour maintenir Joseph Kabila au pouvoir au-delà du mandat prévu par la Constitution.

L’UDPS prophétise déjà les intentions du pouvoir en place qui va créer des conditions difficiles en vue de recourir au référendum en lieu  et place des élections pour défaire l’article 70 de la Constitution qui limite le mandat du chef de l’Etat à 5 ans, renouvelable une seule fois, en déverrouillant l’article 220 de la Constitution.

Avec une commission électorale nationale indépendante (CENI) et une Cour Constitutionnelle « à la solde du pouvoir », l’UDPS craint de voir le pays être pris en otage par le régime actuel si les Congolais ne prennent pas leur destin en main.

Jean Marc Kabund a fait savoir à la presse que le Lider Maximo était l’unique Congolais à détecter la malice de Kodjo et la stratégie de manipulation que l’ancien premier ministre togolais mettait en place pour convertir le dialogue en monologue.

Au vu du résultat atteint par le dialogue de Kodjo, les faits et le temps ont donné raison au Sphinx de Limete, a dit Kabund. Ce dernier réitère son soutien à la démarche que mène la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) en vue de parvenir à un large consensus.

Après le travail des bons offices des princes de l’Eglise catholique romaine, le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement se dit prêt à un face à face avec Kabila et ses alliés pour une gestion commune du pays pendant la transition jusqu’à la tenue des élections.

Cette voie médiane sera trouvée par la mise en harmonie de l’Accord politique du Camp Tshatshi et la feuille de route du Rassemblement, a précisé le SG Kabund.

Samy Badibanga exclu de l’UDPS depuis juin  2012

La nomination de Samy Badibanga au poste de premier ministre sous la casquette de l’UDPS par Joseph Kabila le 17 novembre dernier, a fait couler beaucoup d’encre.

Mais Jean Marc Kabund-A–Kabund est revenu à la charge pour éclairer l’opinion tant nationale qu’internationale en brandissant la décision N°089/UDPS/PP/012 du 21 juin 2012 portant déchéance de Samy Badibanga comme conseiller spécial du président Etienne Tshisekedi.

Samy Badibanga était parmi la trentaine des députés de l’UDPS qui avaient ignorés le mot d’ordre du président Etienne Tshisekedi leur demandant de ne pas siéger au Parlement en signe de protestation, les résultats de la présidentielle et des législatives nationales n’ayant pas reflété la vérité des urnes.

Pour Jean Marc Kabund, la nomination de Samy Badibanga comme membre de l’UDPS au poste de premier ministre est une réédition de l’exploit du défunt président Joseph-Désiré Mobutu. Ce dernier, en nommant Faustin Birindwa premier ministre en 1993,    espérait semer la confusion pour chercher à diviser l’UDPS et l’opposition d’alors, et contourner son président.

Selon Jean Marc Kabund–A-Kabund, son parti n’est ni de loin ni de près concerné par la nomination de Samy Badibanga dont le mandat prend fin le 19 décembre prochain, soit dans quelques jours.

Par GKM et JM

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