28 novembre 2011-28 novembre 2016,fraudes électorales de 2011 : 5 ans déjà !
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Que mijote la majorité présidentielle après l’éclipse de Pasteur Ngoy Mulunda ?
Le 28 novembre 2011 à la première heure de la matinée, des millions de Congolais s’étaient rendus à leurs bureaux habituels de vote pour élire en même temps des candidats de leur choix respectivement à la magistrature suprême du pays et à la députation nationale!
Sans se douter de rien, ces Congolais de bonne foi accédaient à l’isoloir, remplissaient le bulletin de vote qu’il déposaient aussitôt dans une urne avant de sortir, très ravis d’avoir élu le candidat de leur préférence !
Au soir de la même journée tous ceux des Congolais qui étaient convaincus d’avoir accompli convenablement leur devoir civique en votant en âme et conscience les candidats de leur choix étaient en fête !
Mais les réjouissances populaires ayant suivi immédiatement l’accomplissement par chacun de ce devoir civique à travers le pays l’avaient été sans compter avec le plan de fraude massive dressé depuis des lustres par les forces du mal qui agissaient et agissaient toujours en sourdine à, travers les rouages de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante).
L’initiative de la MP et de la CENI
En effet, pour produire les résultats favorables aux candidats alignés par la majorité présidentielle aux deux scrutins tenus le 28 novembre 2011, cette centrale électorale avait pris un train de dispositions dont les principales sont :
l’introduction d’électeurs fictifs ou des doublons dans le fichier électoral de 2006 ayant servi de base non actualisé aux deux élections majeures de 2011 ;
la modification pour le besoin de la cause, de la cartographie de la RDC ayant permis la délocalisation de plusieurs bureaux de vote dans plusieurs centres censés acquis aux candidats de formation politique de l’opposition ou des organisations de la société civile alliées à celle-ci ;
la mise à disposition d’un nombre insuffisant de bulletins de vote dans plusieurs circonscriptions électorales réputées acquises à l’opposition par rapport au nombre d’inscrits sur la liste des électeurs enrôlés ;
la mise à disposition, dans certaines circonscriptions électorales, des bulletins de vote qui ne portent pas la photo, le nom et la dénomination du parti auxquels appartiennent un certain nombre de candidats de formations et plates-formes politiques de l’opposition ou alliées de celle-ci ;
le bourrage préalable des urnes par des candidats de la majorité présidentielle et des candidats dits indépendants mais ayant des relations privilégiées avec les décideurs de la centrale électorale ;
la conduite et la supervision des opérations de vote baïonnette au canon par des éléments des forces armées et de sécurité au profit de certains candidats avantagés par leur statut social ;
l’éloignement forcé de témoins de candidats auprès de bureaux de vote et/ou ceux de compulsion de résultats ;
l’arrestation ou la menace d’arrestation à l’endroit de candidats pendant la campagne électorale ou pendant le déroulement du scrutin, la mise à sac de plusieurs bureaux de vote soupçonnés d’avoir engrangé beaucoup de bulletins de vote positif au bénéfice de candidats présentés par les forces politiques de l’opposition et alliés, etc… !
Après la journée du 28 novembre 2011 fût imposée l’omerta par la Majorité présidentielle. Il s’agit de la terrible « loi du silence » qui interdisait aux citoyens de parler de ce qu’ils avaient vécu, chacun dans son petit coin, de ce qui s’était passé ce jour-là ?
Mais les premiers à avoir violé ladite loi furent les membres des équipes de propagande du PPRD qui organisaient des orgies au cours desquelles ils scandaient à tue tête le rythme de chansons dédiées à la victoire électorale de leurs protégés : « BALONGI NA BANGO » « BALONGI NA BANGO », « BALONGI NA BANGO » ?
A l’approche de la proclamation de résultats de scrutins jumelés du 25 novembre 2011 la vérité n’avait pas cessé de se manifester au grand jour à travers le pays.
Triste anniversaire ?
En effet, des rapports de témoins internes et externes dont ceux des observateurs électoraux de l’Eglise catholique et des Organisations internationales spécialisées en matière électorale démontraient avec preuves irréfutables que les suffrages préférentiels exprimés au cours de deux scrutins du 28 novembre 2011 rejetaient en bloc les candidats de la Majorité présidentielle au profit de ceux de l’opposition à quelques exceptions près ?
Ainsi donc le rythme de chansons que scandaient les propagandistes de la Majorité devrait changer de champ. En lieu et place de « BALONGI NA BANGO » il fallait clamer tout haut « BALONGI BANGO ». Ce que la Majorité présidentielle refusa de reconnaitre jusqu’à ce 28 novembre 2016 ?
Mais ce refus obstiné de cette Majorité de reconnaitre sa défaite électorale du 28 novembre 2011 n’a pas été sans conséquences néfastes pour la République Démocratique du Congo et son peuple car la fraude électorale massive ainsi orchestrée par cette famille politique à laquelle appartient le Chef de l’Etat sortant a vite fait de faire basculer ce pays dans l’horreur manifestée dans tous les domaines de la vie nationale :
aggravation de la fracture sociale ; menace d’une guerre civile qui ne dit pas son nom ; la banqueroute de l’Etat annoncée par les difficultés économiques et financières, perte de crédibilité du pays sur l’échiquier politique et diplomatique, etc… etc !
Que veut entreprendre la Majorité présidentielle à ce douloureux anniversaire après l’éclipse de Pasteur Ngoy Mulunda, de feu Abbé Apollinaire Malumalu et l’avènement de Corneille Naanga ?
A ce qu’il semble, cette famille politique désire rééditer son funeste exploit du 28 novembre 2011. Mais à quel prix se demande-t-on dans les états majors politiques et sociaux du pays. Triste anniversaire pour les démocrates congolais ?
Par Bamporiki Chamira