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Au terme d’un procès tenu à Genève : Le CDH exige la libération « immédiate » d’Eugène Diomi Ndongala

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Au terme d’un procès tenu à Genève : Le CDH exige la libération « immédiate » d’Eugène Diomi Ndongala

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Selon le Comité des droits de l’homme des Nations-Unies, ce leader
de la DC doit également être indemnisé pour les préjudices subis

Condamné à 10 ans de prison pour une affaire dite  » de viols sur mineures « , Eugène Diomi Ndongala, par l’entremise de ses avocats, avait saisi, depuis le 22 septembre 2014, le Comité des droits de l’homme des Nations-Unies (CDH), à Genève, en Suisse, en portant plainte contre la République démocratique du Congo.

26 mois après, ce Comité vient de rendre sa décision. Il  » exige l’annulation de la condamnation et la libération d’Eugène Diomi Ndongala, tout en constatant son droit à une indemnisation adéquate « .

En prenant cette décision qui est sans appel, le CDH accorde à la RDC un délai de 180 jours pour qu’elle lui fournisse des renseignements sur les mesures prises pour donner effet à ladite décision. Il est aussi demandé à la RDC de faire traduire ladite décision en langues nationales officielles et de la diffuser largement !

La copie de cette décision a été envoyée à toutes les autorités du pays, du président de la République au procureur général de la République, en passant par les présidents des deux chambres du Parlement.

Cette décision du Comité des droits de l’homme des Nations-Unies a été présentée vendredi 25 novembre 2016 à Kinshasa par Me Georges Kapiamba, avocat de Diomi Ndongala, et le professeur Mbata, constitutionnaliste congolais de renommée internationale.

Selon ces deux personnalités, la décision du CDH contre la République démocratique du Congo est la preuve que le procès de Diomi est éminemment politique, et que les accusations à sa charge étaient fantaisistes.

Il fallait, à tout prix, à en croire Me Georges Kapiamba, régler des comptes à Diomi dont le pêché est d’avoir refusé de siéger à l’Assemblée nationale, estimant que les élections de 2011 étaient truffées d’énormes irrégularités, leurs résultats ne reflétant pas la vérité des urnes.

Par conséquent, cet opposant a créé une plateforme dénommée la Majorité présidentielle populaire (MPP), en soutien à Etienne Tshisekedi qui, selon lui, avait gagné haut la main la présidentielle de 2011.

Prenant la parole, Mme Patrizia Diomi a demandé trois choses au gouvernement : la réhabilitation de Diomi dont le nom a été sali et souillé à cause d’une histoire montée de toutes pièces ; la fin du harcèlement politique violent contre son mari, et la fin de souffrances qu’il endure depuis des années.

Clôturant la soirée, le professeur Mbata a soutenu que c’est une honte que la République démocratique du Congo soit condamnée à ce niveau,  » preuve que les magistrats congolais ne sont pas indépendants « .

Il précise que cette décision est rendue au nom du peuple congolais, mais les décisions seront exécutées au nom du président de la République.

La République démocratique du Congo ayant ratifié au traité créant le Comité des droits de l’homme des Nations-Unies, ne peut qu’exécuter cette décision.

Sinon, elle risque d’être indexée comme l’un des pays au monde où les droits de l’homme ne sont pas respectés, et s’exposer à des sanctions de diverses natures. Pour rappel, cette sentence exige la libération immédiate de l’honorable Eugène Diomi Ndongala, l’annulation de sa condamnation ainsi que son indemnisation pour le tort subi.

Une grande première dans l’histoire de procès sur le pacte relatif aux droits politiques et civils. Car, depuis sa ratification, c’est pour la toute première fois que ce traité donne raison à un citoyen congolais opposé au gouvernement. A noter que c’est en 1976 que la République démocratique du Congo (RDC) a signé ce pacte, soit 40 ans déjà.

Par LM

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