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26 Novembre 2011-26 Novembre 2016 : Souvenirs douloureux des tueries lors de la crise électorale

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26 Novembre 2011-26 Novembre 2016 : Souvenirs douloureux des tueries lors de la crise électorale

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Le BCNUDH avait publié à l’époque un rapport accablant  des violations des droits
de l’homme à grande échelle dans la capitale congolaise

26 Novembre 2011-26 Novembre 2016 , exactement 5 ans depuis que les membres de l’Union pour la démocratie et le Progrès Social(UDPS) ont traversé une période cauchemaresque,  marquée par des violations graves des droits de l’homme et des tueries en série  de la part des membres des forces de défense et de sécurité, tels que qualifiés à l’époque par le Bureau Conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme(BCNUDH), dans un rapport publié à cet effet.

Le souvenir est d’autant  plus douloureux que l’UDPS, dont le siège est investi par les forces de l’ordre, ne sait comment se recueillir devant les mémoires des disparus et surtout organiser une messe d’action de grâce en leur mémoire.

L’UDPS et le peuple congolais se remémorent  encore le sulfureux rapport établi par le BCNUDH en 2012. En 21 pages, il avait relaté des cas des violations graves des droits de l’homme singulièrement caractérisé par des tueries et des traitements cruels, inhumains et dégradants  dont les membres et sympathisants de l’UDPS étaient victimes.

Selon le rapport, 33 personnes étaient tombées sous les balles des forces susmentionnées. 83 étaient blessées grièvement et 265 civils, membres réels ou présumés de l’UDPS étaient arrêtés arbitrairement.

Selon le document, les tueries consécutives étaient aussi terrifiantes que les traitements cruels  dénoncés. La plupart des personnes arrêtées avaient été détenues en contreventions des règles applicables en matière d’arrestation et au-delà du délai légal de garde à vue dans des cachots.

Le seul fait d’être en groupe dans la rue ou de discuter de politique était suffisant pour être arrêtés. Les tueries et arrestations déplorées étaient perpétrées le 23 novembre 2011.

La plupart étaient de ceux-là qui se rendaient au  stade des Martyrs pour assister à la cérémonie de prestation de serment qu’Etienne Tshisekedi contestant la victoire de J. Kabila à l’élection de 2011 allait organiser.

C’est en raison de leur appartenance réelle ou présumé à l’UDPS où à sa province d’origine ou encore à des provinces dans lesquelles il bénéficie d’un soutien important  que ces personnes avaient été arrêtées.

Pour rappel, le 28 novembre 2011, la RDC avait organisé les deuxièmes élections présidentielles et législatives depuis la fin de la transition en 2006. La campagne  électorale pour ces scrutins avait démarré le 28 Octobre 2011 .La Commission Electorale Nationale Indépendante(CENI) avait proclamé les résultats provisoires de l’élection présidentielle le 9 décembre 2011.

Ces résultats ont été validés par la Cour Suprême de Justice(CSJ) le 16 décembre 2011 et le président élu Joseph Kabila a prêté serment le 20 décembre 2011. Candidat à l’élection présidentielle pour l’UDPS, Etienne Tshisekedi avait rejeté les résultats annoncés par la CENI, fort des rapports des observateurs tant nationaux qu’internationaux qui avaient fait état d’irrégularités.

C’est de là qu’était née la crise qui persiste encore aujourd’hui. Le leader de l’UDPS n, convaincu de sa victoire électorale avait organisé le 23 décembre 2011 dans sa résidence située dans la commune de Limete, à Kinshasa, une cérémonie d’auto-investiture comme président de la république.

Compte tenu de la gravité des violations des droits de l’homme enregistrées à l’époque, le rapport avait formulé des recommandations en vue de traduire les auteurs présumés de ces violations en justice ; de rétablir les victimes dans leurs droits, y compris leur droit à une réparation adéquate effective et rapide, de prévenir la survenue de telles violations dans le futur et d’encourager les autorités congolaises à mettre en place des institutions démocratiques et respectueuses des droits de l’homme.

A ce jour malheureusement, rien n’a été fait. Pire encore, les événements survenus les 19 et 20 septembre dernier ont rajouté au deuil qui frappe encore l’UDPS et son président national.

Par G.O

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