Province de l’Equateur : Insécurité grandissante dans la ville de Basankusu
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La population de la ville de Basankusu, située dans le territoire qui porte le même nom, dans la province de l’Equateur est entrain de vivre depuis un certain temps un véritable cauchemar suite à l’insécurité qui y a élu domicile.
Escalade de violences, criminalité, cruauté et viols à répétition sont devenus le lot quotidien que subit cette population. Le tout a commencé au mois d’octobre dernier lorsque des brigands armés ont commis des forfaits sans que personne ne puisse les inquiéter.
Selon l’Administrateur de la ville et son adjoint ainsi que le curé de la paroisse St Pierre et St Paul faisant office de l’Ordinaire du Diocèse en séjour de travail à Kinshasa, le 18 octobre 2016, des brigands armés ont réussi à pénétrer dans l’enceinte de la coordination des Ecoles Conventionnées Catholiques, perçant le coffre-fort à la recherche, en vain, de l’argent destiné à la paie des enseignants des Territoires de Befale, Djolu, Yahuma, et Bongandanga pendant que se déroulait la patrouille des agents de la police locale.
Le 25 octobre 2016, des Brigands cette fois-ci en tenue militaire et à main armée ont surgi en pleine nuit dans la résidence de M. Blaise Boeke, commerçant de la place. Le pauvre citoyen a été abattu en présence de son épouse et de ses enfants alors que dans les environs se trouvaient des agents de la police commis à une patrouille nocturne.
Consécutivement à l’acte criminel, une cache d’armes et d’explosifs a été découverte dans un port de la ville de Basankusu, laissant entrevoir la présence à peine violée, d’une opération Commando.
Il sied de signaler que bien avant ce mois d’octobre, un comptable de Caritas Basankusu qui convoyait les salaires des enseignants pour Befale dans la Province de la Tshuapa était abattu par les Bandits à main armée.
La population de la ville de Basankusu affirme que l’insécurité est grandissante suite à la négligence, l’indifférence et le silence coupable de l’autorité tant locale, provinciale que gouvernementale. Comme souhaité par tous, la recherche des coupables est déjà lancée en vue de la sécurisation de cette ville et de l’ensemble du territoire.
L’installation d’un parquet près le tribunal de paix de Basankusu conformément à la requête n°0132/DM/DPN/2016 du 25 Mai 2016 adressée au président du Conseil Supérieur de la Magistrature demeure sans suite à ce jour.
Elle recommande instamment la mise à contribution de la vice-primature en charge de la sécurité et de l’intérieur pour lutter contre la recrudescence de l’insécurité dans ce territoire.
Par Thony Kambila