Les résultats d’un sondage réalisé par radiookapi.net, un site internet parrainé par la Mission de l’ONU pour la Stabilisation au Congo (MONUSCO), révèlent que 50% de personnes interviewées, soit 780 sur un total de 1558, soutiennent que le président de la République maintient le suspense sur son avenir politique.

Pour avoir ces résultats, le site onusien a appelé les enquêtés à réfléchir sur la déclaration : « N’ayant jamais été violée, la Constitution sera respectée dans toutes ses dispositions », tirée du discours du Président de la République prononcé mardi 15 novembre devant les 2 chambres du  Parlement réunies en congrès.

Par contre, à en croire 31% (492 enquêtés), cette déclaration signifie « qu’il pourrait y avoir révision constitutionnelle pour que le président Kabila reste au pouvoir », alors que 20%, soit 316 personnes interviewées, comprennent « qu’il n’y aura pas de révision constitutionnelle pour que le président Kabila reste au pouvoir ».

Pour leur part, les observateurs avertis de la scène politique de la République Démocratique du Congo voudraient voir le Chef de l’Etat mettre fin à toutes ces spéculations, en tenant un autre « discours d’éclaircissement » afin de fixer l’opinion sur cette question vitale.

Les Congolaises et Congolais voudraient savoir si Joseph Kabila Kabange va briguer ou non le 3ème mandat au sommet de l’Etat en que Président, en violation flagrante de la loi fondamentale du 18 février 2006 que les ténors de son régime avait taillée sur mesure et qu’il avait lui-même promulguée en âme et conscience, comme si les 10 ans des 2 mandats étaient une éternité.

La réponse à cette question doit, souhaitent le peuple, être claire. Ce ne sont pas les mots qui manquent pour que le Chef de l’Etat dise, par exemple : « Chers Compatriotes, je vous remercie de m’avoir fait confiance en me portant, 2 fois de suite, à la tête de notre grand et beau pays.

Toute œuvre humaine étant toujours entachée d’erreur, je vous demande sincèrement de ne pas me tenir rigueur des failles que vous aurez constatées durant mes 2 mandats que je viens d’achever.

Je vous invite ainsi à aller aux élections pour vous choisir une autre personnalité capable de gérer le pays car, pour ma part, je ne serai plus candidat par respect de notre  Constitution. »

Par Marcel Tshishiku