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Kongo Central : La survie de certaines entreprises menacée

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Kongo Central : La survie de certaines entreprises menacée

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La situation économique  précaire que traverse depuis un laps de temps la province du Kongo Central ne favorise presque plus l’émergence de  nombreuses unités de production qui, pour la plupart, sont vouées à l’heure qu’il est au déclin.

Cependant, non contente de ce calvaire qui pointe dès lors à l’horizon avec sa cohorte de malheurs à l’endroit de nombreuses familles, la Fédération des Entreprises du Congo, FEC/Antenne du Kongo Central, à laquelle sont affiliées  toutes ces entreprises, est plus que préoccupée par le volume de la masse ouvrière de cette province aujourd’hui candidate au chômage forcé.

Surtout après  la dernière annonce faisant état de la fermeture, dès le 1er décembre de l’année en cours, de l’usine de la Bralima/Boma, alors que cette grande unité de production faisait la fierté de cette province en contribuant au jour le jour aux recettes dues au trésor public.

La FEC/Antenne du Kongo Central qui est déterminée à jouer au sapeur-pompier a du coup alerté le Gouvernement provincial, par le truchement de son principal animateur qu’est le Gouverneur Jacques Mbadu Nsitu di Mavungu, afin qu’il puisse prendre les dispositions qui s’imposent pour sauver d’autres grandes entreprises de cette province encore en activité.

C’est le cas de la Compagnie Sucrière de Kwilu-Ngongo, la Cimenterie de Lukala ainsi que la Minoterie de Matadi pour ne citer que ces trois entreprises là parmi tant d’autres.

Dans une lettre adressée dernièrement à l’autorité provinciale sur base des plaintes lui formulées par lesdites entreprises, la FEC/ Kongo Central a en effet fait un plaidoyer en faveur de ces dernières pour leur protection. Etant donné que pour l’heure, toutes ne savent plus à quel saint se vouer.

Des informations recueillies des sources dignes de foi renseignent que ces unités de production  déplorent notamment l’augmentation continue des taxes à l’import et à l’export qui dépassent déjà les limites du tolérable ; l’instabilité du taux de change qui, au jour le jour, continue à prendre l’ascenseur ; l’effondrement, depuis l’an 2014, des ventes de productions locales (boisson, sucre, farine…etc.) suite à la constante baisse de la consommation desdits produits au détriment de ceux importées d’Angola qui inondent le marché local et dont les prix, contre toute attente, sont de loin inférieurs par rapport aux productions locales ; et enfin la baisse d’exportation des boissons de fabrication locale vers la province angolaise de Cabinda compte tenu de la conjoncture économique difficile qui secoue bon gré mal gré le pays d’Edouardo Dos Santos.

Cela étant, la balle se trouve dans le camp de l’autorité provinciale qui, au demeurant, doit étudier les voies et moyens susceptibles d’assurer comme il se doit la protection de ces entreprises.

Surtout lorsqu’on sait que les fossoyeurs de l’économie de la province du Kongo Central continuent à peaufiner des stratégies diaboliques dans leurs laboratoires obscures, dans le seul but de mettre à genou les quelques rares entreprises de cette province encore opérationnelles en dépit de la mauvaise  conjoncture économique.

Parmi ces stratégies, on parle entre autres de  la mise en sous-traitance de plusieurs secteurs vitaux, afin d’obliger ces  entreprises de compresser leurs effectifs pour se servir des journaliers ou encore des semainiers qu’elles peuvent facilement dribler. Ce qui, à n’en point douter, accentuera davantage le malaise social à travers la province chère à Joseph Kasa-Vubu.

A la lumière de ce qui précède, la FEC/Kongo Central estime que l’implication du Gouverneur Jacques Mbadu Nsitu dont on connait la détermination face à ce genre de problèmes est nécessaire , afin de faire échec à  ces stratégies machiavéliques. Et, le plus tôt serait le mieux.

En attendant, le Gouvernement provincial, dans le souci de protéger les entreprises du Kongo Central, doit arriver à défiscaliser certaines taxes qui plombent les finances de ces dernières et, éventuellement ; ramener notamment la Snel et la Regideso à appliquer des tarifs préférentiels en faveur desdites unités de production afin de les épargner du déclin.

  Par Dieudonné Muaka Dimbi

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