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Prisonniers politiques, poursuites judiciaires fantaisistes, coupure du signal de RFI, restriction de liberté de manifester : L’IRDH accable Kinshasa devant le Conseil de sécurité de l’ONU

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Prisonniers politiques, poursuites judiciaires fantaisistes, coupure du signal de RFI, restriction de liberté de manifester : L’IRDH accable Kinshasa devant le Conseil de sécurité de l’ONU

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Cette structure dénonce également l’instrumentalisation de la police et de l’appareil judiciaire contre des opposants politiques

Les chercheurs du Projet d’Application des Droits Civils et Politiques (PAD-CIPO) de l’Institut de Recherche en Droits Humains (IRDH) ont remis une lettre à la délégation du conseil de sécurité des Nations Unies en visite en RDC pour lui faire part sur les attentes de la majorité des Congolais.

Par rapport au besoin de réconciliation nationale, l’IRDH exhorte  la délégation du Conseil de sécurité de l’ONU à encourager le gouvernement de la RDC à travailler à l’unification et à la réconciliation du peuple congolais en libérant les prisonniers politiques et d’opinion, parmi lesquels le Bâtonnier Jean-Claude Muyambo.

Dans leur correspondance, Kinshasa est appelé à mettre fin aux poursuites judiciaires fantaisistes contre des opposants politiques, à l’exemple de Moïse Katumbi Chapwe et de lever la mesure d’interdiction de sortie du pays des opposants politiques, à l’instar de Franck Diongo et Joseph Olenghankoy.

Le gouvernement de la RDC est prié de mettre fin à l’instrumentalisation de la police et de l’appareil judiciaire qui organise des procès expéditifs contre des opposants politiques

Par rapport à la lutte contre l’impunité, l’IRDH pense que la délégation onusienne devra exiger la rigueur dans la lutte contre l’impunité des violations graves des droits humains, en recommandant au Gouvernement d’enquêter et établir les responsabilités dans les cas d’atteintes à la vie, à l’intégrité physique et des dégâts matériels.

Il s’agit, notamment, des cas survenus les 19 et 20 Septembre 2016, à Kinshasa, pendant que la PNC tentait d’empêcher la manifestation du Rassemblement.

Les autorités congolaises sont appelées à remettre en prison le chef rebelle Kyungu Mutanga Gédéon, jugé et reconnu coupable des crimes contre l’humanité par la juridiction militaire compétente de la province du Haut-Katanga.

Soutenir la démarche de la Cenco

Par rapport au dialogue politique, la priorité devrait être que la délégation du Conseil de Sécurité facilite des compromis qui vont crédibiliser et légitimer les solutions à la crise politique entre le pouvoir et l’opposition.

Pourquoi pas soutenir la démarche de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) qui consulte déjà des ONG et les plateformes des partis réunis au sein du Rassemblement dont l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UPDS) et le G7, dirigés respectivement par Etienne Tshisekedi Wa Mulumba et Moïse Katumbi Chapwe, qui n’ont pas pris part au dialogue facilité par Edem Kodjo, désigné par l’Union Africain (UA).

Il a signifié à la délégation onusienne de considérer le résultat du forum conduit par le Togolais Edem Kodjo, clôturé le 18 octobre 2016, comme base des avis du parti au pouvoir [Parti du Peuple pour la Reconstruction et le Démocratie (PPRD)] et ses alliés, une frange de l’opposition et des organisations de la société civile.

Concernant les droits et libertés fondamentaux, les chercheurs du Projet d’Application des Droits Civils et Politiques (PAD-CIPO) de l’Institut de Recherche en Droits Humains espéraient voir la délégation du CS appeler Kinshasa au respect des droits fondamentaux garantis par les instruments internationaux et la Constitution de la RDC, afin que le gouvernement cesse de fermer et de brouiller le signal des medias, couper l’Internet, empêcher des manifestations publiques, la libre expression d’opinion politique qui lui est contraire, sous prétexte d’atteinte à l’ordre public.

Il est demandé, par ailleurs, à Kinshasa, de cesser de présenter aux medias, des manifestants politiques comme des terroristes ou dangereux criminels, avant que les juridictions ne vérifient des telles allégations. Pour l’IRDH, ce comportement porte atteinte au principe de la présomption d’innocence et au droit à un procès équitable.

Par Godé Kalonji

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