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Ce mardi 15 novembre devant les députés et sénateurs : Joseph Kabila parle en restant dans son Accord

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Ce mardi 15 novembre devant les députés et sénateurs : Joseph Kabila parle en restant dans son Accord

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Le Président de la République a annoncé ses couleurs en recevant hier la démission de Matata et les principaux artisans  du glissement

Un communiqué officiel diffusé hier annonce que le Président de la République va parler, ce mardi 15 novembre, de l’état de la nation, aux députés nationaux et sénateurs, respectivement membres de l’Assemblée nationale  et du Sénat, réunis en Congrès.

Joseph Kabila rompt ainsi son silence légendaire au moment où l’opinion tant nationale qu’internationale est plus que jamais préoccupée par la situation chaotique politique que travers la République Démocratique du Congo à l’approche de la fin de son 2ème et dernier mandat constitutionnel, qui continue non seulement de faire couler beaucoup d’encre et de salive, mais aussi beaucoup de sang, s’il faut prendre en compte les évènements macabres des 19 et 20 septembre 2016.

Une nation endeuillée

Le Chef de l’Etat va donc parler d’une nation  endeuillée aux Congolaises et Congolais outrepassés par les affres de cette crise généralisée, créée par son refus de respecter la Constitution en vigueur, qu’il avait lui-même taillée sur mesure et promulguée le 18 février 2006.

Face à cette situation, les ambassadeurs des pays membres du Conseil de sécurité des Nations Unies ont effectué, le week-end dernier, une descente à Kinshasa. Cette visite s’est soldée par un entretien entre ces hôtes et Joseph Kabila qui, croit-on savoir, va enfin dévoiler l’essentiel de ce face-à-face au peuple, à travers les élus nationaux et se décider enfin de calmer la tension toujours croissante, en disant, en termes clairs et nets, qu’il ne va pas se représenter à l’élection présidentielle en vue de briguer un 3ème mandat en tant que Président de la RD Congo.

Un dialogue réellement inclusif

Néanmoins, l’ambassadeur de France aux Nations Unies a laissé entendre que l’ONU tient à la tenue d’un dialogue national élargi, réellement inclusif, comme pour donner raison à l’Opposition politique congolaise qui, à tort ou à raison, avait qualifié la rencontre de la Cité de l’Union Africaine (UA) de « monologue » engageant la seule famille politique de Joseph Kabila, en l’occurrence la Majorité présidentielle (MP) et alliés.

Incarnée par le « Rassemblement », l’Opposition politique a, pour sa part, fait une concession déterminante. Elle a accepté, grâce à la médiation de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), une structure des évêques congolais de l’Eglise catholique romaine, que les élections se déroulent en 2017, alors qu’au départ, elle tenait mordicus à exhiber, le 19 décembre prochain, un carton rouge à l’héritier du « conglomérat des aventuriers » de triste mémoire, bien connu sous l’appellation d’ « Alliance des forces démocratiques de libération du Congo (AFDL).

1er ministre issu de la véritable Opposition

Conformément à l’Accord politique sanctionnant la fin des travaux du Dialogue national de la Cité de l’UA, le 1er ministre Augustin Matata Ponyo a démissionné hier lundi 14 novembre  de ses fonctions, pour permettre au Président Joseph Kabila de désigner un nouveau 1er ministre du Gouvernement d’union nationale.

Il n’est pas exclu qu’il annonce à la face du monde le nom du successeur de Mapon. Déjà, hier il a reçu diverses personnalités ayant participé au Dialogue organisé à la cité de l’UA.

Vital Kamerhe , Jean-Lucien Busa, Samy Badibanga ,Azarias Ruberwa ,Aubin Minaku ont été aperçus au Palais de la Nation. Une délégation de la Cenco et le Facilitateur du fameux dialogue, Edem Kodjo ont été aussi séparément de passage au bureau du Chef de l’Etat. Joseph Kabila continue à se mouvoir selon l’esprit de l’Accord obtenu en sa faveur à la cité de l’UA.

Toutes ces tergiversations politiciennes se passent sur fond d’une crise socio-économique sans précédent, pour l’intérêt égoïste et mesquin des acteurs politiques véreux en quête des postes et avantages y afférents, mais  à la grande déception du Congolais moyen qui sera, une fois de plus, contraint d’endurer la faim, le banditisme, les tracasseries de divers ordres , le chômage, la dépravation des mœurs marquée par une prostitution à outrance, les épidémies causées par des immondices et puanteurs sciemment abandonnées dans la capitale  par une administration urbaine défaillante et sadique etc.

Et pourtant, il suffit d’un minimum de volonté politique pour changer la situation et sauver le peuple en détresse.

Par Asiyeshindwa

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