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Dialogue : tout est à reprendre à zéro

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Dialogue : tout est à reprendre à zéro

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La CENCO réussira-t-elle à venir à bout de  l’entêtement  de la Majorité Présidentielle qui s’accroche toujours à ce dangereux compromis ?

Le 18 octobre dernier, la Majorité présidentielle a été en liesse à l’occasion de la signature de l’accord ayant sanctionné le dialogue conduit  et boutiqué par Edem Kodjo à la Cité de l’Union Africaine, à Kinshasa.

En passant en revue ledit accord, on voit des indications précises sur les étapes à suivre impérativement en ce qui concerne la mise en œuvre de celui-ci :-le 7 Novembre 2016 : remise du Budget du processus électoral au gouvernement central par la Commission Electorale Nationale Indépendante(CENI)et ce, dans les moindres détails possibles ; -le 8 Novembre 2016 : formation du gouvernement d’union Nationale ayant à sa tête un premier ministre représentant de l’opposition au dialogue.

Déjà à ce jour, le 10 Novembre 2016, on constate avec stupéfaction qu’aucune information n’est encore disponible concernant les prévisions détaillées de dépenses de la CENI et la liste complète de l’équipe de l’exécutif constituée tel que l’exige la tradition en la matière.

Que s’est –il passé après les orgies  ayant accompagné la cérémonie solennelle de la journée du 18 Octobre dernier à l’entrée du tristement célèbre camp Tshatshi, à Kinshasa ?

La question mérite une réponse claire de la part de la MP au pouvoir qui est en même temps le principal bénéficiaire de l’accord politique ainsi conclu sous son diktat.

De la froide analyse faite  de cet accord, on s’aperçoit que la vérité sur le budget du processus électoral à faire aboutir et la constitution effective du gouvernement d’union nationale annoncé sont là des gages incontestables de toutes les autres actions à venir intimement liées à l’esprit et la lettre de ce document de référence.

Or, avec le silence observé autour des deux importantes étapes fixées par l’accord, on peut conclure sans crainte d’être contredit que l’accord politique de la Cité de l’Union Africaine n’aura été qu’un mort-né à conduire immédiatement au cimetière de l’histoire politique de la RDC qui a plutôt  besoin de la naissance valide pour sa survie et son maintien dans le concert de nations qui compteront demain.

Venu mettre du feu aux poudres, l’accord politique conclu en Octobre dernier sous la pression maligne de l’UA à travers son homme de paille Edem Kodjo, est désormais inopérant fort heureusement sous la responsabilité de la MP qui l’avait commandité.

L’échec patent  de ce forum qui avait vite pris les couleurs d’un conciliabule amène le peuple congolais à un constat : un échec ne peut conduire à succès.

Tout est à reprendre à zéro en tenant compte, bien sur, de l concession de  taille faite par le Rassemblement de forces politiques et sociales acquises au changement, à savoir la tolérance d’un court glissement du calendrier électoral jusqu’à l’année 2017.

Tout est à reprendre à zéro  en tenant compte également des résultats de consultations post-dialogue menées très discrètement  par la Conférence Nationale Episcopale du Congo(CENCO) auprès  des opérateurs sociopolitiques du pays, en vue d’essayer de trouver rapidement des solutions à la crise qui secoue dangereusement le pays à l’heure actuelle.

La CNECO est très encouragée dans sa démarche par les grandes puissances prises séparément ainsi que par l’organisation des Nations Unies.

Par Bamporiki Chamira

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