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Meeting empêché du Rassemblement : 33 Ong condamnent la coupure du signal de RFI, le brouillage de Radio Okapi et les arrestations arbitraires

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Meeting empêché du Rassemblement : 33 Ong condamnent la coupure du signal de RFI, le brouillage de Radio Okapi et les arrestations arbitraires

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Un communiqué de presse de 33 Organisations non gouvernementales, réunies au sein de la Coalition pour le respect de la Constitution (CRC), condamne la coupure du signal de Radio France Internationale (RFI), le brouillage de Radio Okapi ainsi que les arrestations arbitraires qui ont eu lieu samedi 5 novembre 2016, date retenue par le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement pour  tenir son meeting.

 Cette structure fustige également le fait que le gouvernement ait maintenu l’interdiction de ce meeting, en dépit des appels pressants lui lancés par les ONG et les Nations Unies. Ces Ong regrettent aussi le déploiement, le même 5 novembre, d’un important dispositif des éléments de la police et de l’armée notamment autour de la résidence d’Etienne Tshisekedi, président du Rassemblement des forces politiques et sociales, du siège de l’UDPS, et sur le boulevard triomphal, en face du stade des Martyrs, lieu choisi pour le meeting.

 « La veille du meeting, la police a arrêté deux militants de l’UDPS à la résidence de M. Kabose, sans mandat d’amener, ni de perquisition. Il s’agit de Tshienda Tshilunda et Héritier Bongalangu alias Mokato. M. Kabose a rapporté à la Coalition de 33 ONG que sa maison a été pillée, plusieurs de ses biens emportés dont 400 Usd.

Sa femme et ses enfants mineurs qui avaient réclamé leurs téléphones ont été terrorisés. A la même occasion, la police a arrêté ses trois voisins non autrement identifiés. Les cinq personnes sont détenues au cachot du commissariat provincial de la police de Kinshasa.

La police a annoncé de les faire traduire devant le tribunal en procédure de flagrance le lundi 7 novembre 2016 », relate le communiqué.

 A Lubumbashi, poursuit ce document, le maire de la ville a interdit le meeting du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, prévu le 12 novembre 2016, au motif que « le gouvernement de la République a, par le biais du vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur, pris la décision de « suspendre toutes les manifestations publiques à caractère politique, et ce, sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo », affirme-t-il dans sa lettre n°1356/BUR.MAIRE/VILLE/L’SHI/2016 du 03 novembre 2016.

 « Nous protestons contre ces actes qui constituent une atteinte au droit à la manifestation et réunion publiques, au droit à l’information, au droit à la sureté humaine, au droit à la propriété privée, à la liberté de la presse, à la liberté d’expression et d’opinions, et à la liberté de mouvements », a déclaré Me Georges Kapiamba, Coordonnateur de la CRC.

 « Le Gouvernement doit respecter ces droits fondamentaux garantis par la Constitution et les instruments juridiques internationaux ratifiés par la RDC », a-t-il conclu.

Lever la mesure

La CRC demande au gouvernement de lever la mesure d’interdiction générale des manifestations et réunions publiques à travers toute l’étendue de la RDC, de rétablir le signal de RFI et de cesser le brouillage de Radio Okapi, faire libérer toutes les personnes arrêtées et de restituer les biens de M. Kabose.

 Elle recommande vivement au Conseil de Sécurité des Nations Unies, aux partenaires bilatéraux et multilatéraux de la RDC, d’infliger des sanctions ciblées contre les responsables gouvernementaux qui ont ordonné ou encouragé les violations des droits de l’homme précitées.

Par LM

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