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SCPT, suspension d’un mandataire public : Didier Musete sommé de justifier plus de 6 millions de dollars rétrocédés à la SCPT

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SCPT, suspension d’un mandataire public : Didier Musete sommé de justifier plus de 6 millions de dollars rétrocédés à la SCPT

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Le Directeur général de la Société Congolaise des postes et Télécommunications, Didier Musete a été suspendu par l’arrêté ministériel No 008/MinPF/LMM/2016 du 1er novembre 2016.

A la tête de la méga entreprise depuis près de deux ans, l’arrivée du jeune mandataire fraichement débarqué de l’occident et doté d’un bagage intellectuel de bonne facture, avait suscité de l’espoir dans le chef des employés longtemps laissés en plan.

Tout le monde était convaincu que la SCPT allait renaître de ses cendres sous l’impulsion du jeune ressortissant du Bandundu. En un clin d’œil, le vieux bâtiment abritant les services des postes et télécommunications complètement délabré, avait revêtu de sa plus belle robe. Cadres et agents avaient repris goût au travail.

La poste venait de redémarrer à la grande satisfaction de tous, surtout de jeunes qui ont manifesté le désir d’intégrer la boîte en vue d’injecter du sang nouveau. Au bas mot, plus de 3.000 lettres de demande d’emplois ont été réceptionnées mais restées lettres mortes.

Didier Musete applaudi, Didier Musete repugné

A l’image du Christ qui a fait une entrée triomphale à Jérusalem puis crucifié une semaine plus tard par ceux-là même qui l’avaient ovationné, Didier Musete est vomi par les employés dont il était l’enfant chéri.

Excédée, la ministre du Portefeuille n’a pas lésiné sur les sanctions contre le Directeur Général pour le compte duquel l’existence des indices suffisamment précis, graves et concordants établissent une présomption sérieuse de faute de gestion.

Déjà en date du 30 septembre 2016, Louise Munga Mesozi avait, dans une correspondance adressée au DG de la SCPT, dénoncé la situation préoccupante au sein de la SCPT.

Plusieurs griefs avaient été formulés à cette occasion à l’encontre du DG Musete présumé coupable de nombreux abus et autres dérives décriés au sein de l’entreprise et parmi lesquels.

L’ouverture de nouveaux comptes dans d’autres banques de la place, comptes dont vous auriez seul la gestion et dans lesquels sont systématiquement logés tous les revenus de la fibre optique phase 1 en lieu et place du compte séquestre ouvert auprès de la Sofibanque.

Les multiples rapatriements sans autorisation préalable du conseil d’administration conformément à une résolution prise en 2014, des fonds rétrocédés à la SCPT par le consortium WACS, soit un montant de 6.177.163, 9 dollars américains (Six millions cent septante sept mille cent soixante trois, neuf dollars US) dont l’affectation et la justification n’ont jamais été clarifiées.

Le recours systématique à des sociétés de sous-traitance vous appartenant ou auxquelles vous seriez liés, pour les travaux notamment de raccordement à la fibre optique alors qu’à maintes reprises, à l’expertise des techniciens de la SCPT pour finaliser les travaux réalisés par ces sous-traitants (Sénat, Ceni, RTNC, Antenne A…).

De plus, il ne revient que ces interventions des techniciens de la SCTP ne sont ni facturées, ni payées par lesdits sous-traitants alors que ces derniers perçoivent l’intégralité de fonds pour les travaux prestés.

L’opacité dans l’attribution des marchés dont la procédure de sélection, les contrats et les conditions restent flous. Par ailleurs, ces marchés seraient payés en toute priorité aux dépens des autres charges réellement prioritaires et contraignantes (salaires, soins médicaux…).

Bref, une gestion anachronique et émotionnelle des ressources humaines qui va à l’encontre des orientations et des recommandations du Conseil d’administration exprimées dans les différents rapports de la commission administrative mise en place quant à ce.

A titre d’illustration, l’affectation des cadres supérieurs se fait selon les humeurs et selon les critères subjectifs et non professionnels.

L’absence des sanctions à l’encontre de certains responsables, en dépit de la flagrance des faits leurs reprochés. Le dernier cas en date est l’agression dont a été victime l’assistant du Directeur général adjoint, giflé par un cadre de la direction de la gestion immobilière, devant l’entrée principale de l’Hôtel des postes.

Et ce, au vu de plusieurs agents et passants. Bien que ces faits constituent une faute lourde le silence de la direction générale suscite des rumeurs de tout genre.

Il convient de noter par ailleurs le non respect d’une recommandation visant à procéder à une répartition des attributions au niveau de la direction générale et de définir celles relevant spécifiquement du Directeur général adjoint.

Didier Musete était obstiné à vouloir gérer seul l’entreprise. Cette concentration excessive de tous les pouvoirs vient de lui coûter cher.

Par GO

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