Suite à la motion incidentielle du député national Clément Nzau : La reddition des comptes de l’exercice budgétaire 2015 suspendue
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Les députés nationaux ont décidé, le mercredi 2 novembre dernier, de surseoir à l’examen et à l’adoption du projet de loi portant reddition des comptes de l’exercice budgétaire 2015. Les élus nationaux ont pris cette décision lors de la séance plénière organisée à cet effet dans la salle des Congrès du Palais du Peuple, siège du Parlement, suite à une motion incidentielle présentée par leur collègue Clément Nzau.
Ce membre de la représentation nationale a expliqué à l’Assemblée Plénière que le Gouvernement actuel étant sortant, il n’a pas qualité d’engager la nation congolaise en présentant ce texte légal de grande envergure. Il a sollicité et obtenu le consentement de ses collègues députés qui n’ont pas hésité d’accepter sa motion incidentielle.
L’opinion retiendra que l’examen et l’adoption du projet de loi portant reddition des comptes de l’exercice budgétaire précédent constituent un préalable incontournable sans lequel le projet de budget de l’exercice suivant ne peut être envisagé.
Dans ces conditions, des analystes redoutent, pour leur part, un blocage déterminant dans le fonctionnement de l’appareil étatique de la République Démocratique du Congo, dans la mesure où, selon des sources dignes de foi, des consultations se poursuivent dans les milieux politiques en vue de trouver le chef du futur exécutif national dénommé, dans l’accord ayant sanctionné la fin du Dialogue Politique National, « Gouvernement d’Union Nationale ».
Une question demeure posée, celle de savoir : combien de temps prendront encore ces tractations ? Par ailleurs, les pressions continues de la communauté internationale sur le régime politique en place semblent avoir, enfin, contraint le Président de la République Joseph Kabila et les ténors de son régime d’hésiter de parachever ce schéma et de chercher plutôt les voies et moyens d’organiser le Dialogue Inclusif tel qu’exigé par la communauté internationale.
L’Eglise Catholique, à travers la Conférence Nationale Episcopale du Congo (CENCO), s’inscrit aussi dans cette logique. En attendant qu’un compromis soit trouvé par les uns et les autres, les Congolaises et Congolais continuent de faire face à des conditions de vie misérables aggravées par la chute de la monnaie nationale, le franc congolais, face à la devise forte.
Par Marcel Tshishiku