Fustigeant le retrait de certains pays du Traité de Rome : La SYPLA exhorte les Etats Africains à collaborer avec la CPI
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La Synergie invite également ces pays à protéger les droits des victimes et des communautés
affectées et à renforcer la justice pénale internationale
La Synergie de Plaidoyer pour l’Afrique(SYPLA) a adressé en date du 27 octobre 2016 une lettre ouverte aux dirigeants africains en rapport avec le retrait de certains pays africains du traité de Rome de la Cour Pénale Internationale(CPI).
En effet, le mois d’octobre 2016 a été particulièrement marqué par le retrait successif de trois pays africains des Etats Parties au Statut de Rome de la Cour pénale internationale. Il s’agit du Burundi, de l’Afrique du Sud et de la Gambie.
Ces pays justifient le retrait de leur adhésion ou ratification, sous prétexte d’une part de l’acharnement de la juridiction pénale internationale qui, viserait à fragiliser les Etats africains. D’autre part, de la fidélité aux engagements internationaux sur le respect des immunités.
Face à cette situation, la Synergie appelle les Etats africains parties au Statut de Rome à maintenir leur adhésion et à renforcer davantage leur coopération avec la justice pénale internationale pour promouvoir les droits des victimes des crimes internationaux.
Ces victimes sont souvent des populations, source de toute légitimité sur laquelle les gouvernants africains exercent le pouvoir politique.
Maintenir le cap de la coopération
La SYPLA demande aux Etats parties africains d’œuvrer ensemble pour la préservation de l’intégrité du Statut de Rome en se désolidarisant du mouvement de retrait influencé, notamment par une résolution de l’Union africaine de 2013. Elle les encourage à maintenir le cap de coopération et de soutien aux actions de la Cour pénale internationale.
La synergie exhorte en outre, les Etats non encore Parties au Statut de Rome à rejoindre la Cour pénale internationale, afin de concrétiser l’objectif de l’universalité du Statut de Rome.
Elle les invite à booster l’impunité du Continent et à promouvoir l’Etat de droit.
La SYPLA engage les Etats africains à améliorer l’efficacité et l’indépendance de leurs justices nationales pour donner réponse aux droits des victimes et des communautés affectées comme meilleure stratégie à la complémentarité et à l’intervention de la Cour pénale internationale.
Les représentants des organisations membres de la SYPLA signataires de cette lettre ouverte sont entre autres, Me André Marie KITO, coordonateur national de la CN-CPI/RDC, Desy Furaha, présidente de FSPD, Me Daniel Zendabila, de la FOCDP, Jérôme Ngoie, de la LIPADHOJ, Maman Koite Doumbia, des Femmes Leaders du Mali, Aguissa AG Mohamed , de la Coalition Malienne pour la CPI, Boris Modeste YAKOUBOU, de RFCE/RCA,BANGUE Tatiana Viviane, du FHAP/RCA, Me Gbiegba Bruno Hyacinthe
Coalition pour la CPI/RCA, Coulibaly Mamadou KOUNVOLO, de la LIDHO/Cote d’Ivoire, SEMIEN ERIC AIME, de l’OIDH/Cote d’Ivoire, Aboubacry Mbodji, de la RADDHO/Sénégal, Onyinye Oguamah, de NCICC/Nigeria.
Par Godé Kalonji