Type de recherche

La liberté de la presse en péril en RDC : Un distributeur du Journal La Tempête des Tropiques enlevé, puis relâché

A la une La Tempête des Tropiques Nation POLITIQUE

La liberté de la presse en péril en RDC : Un distributeur du Journal La Tempête des Tropiques enlevé, puis relâché

Partager

A 24 heures de la célébration de la journée internationale de lutte contre l’impunité des crimes commis contre les journalistes, la liberté de presse est toujours malmenée en République Démocratique du Congo.

Le Journal La Tempête des Tropiques vient encore d’en faire l’amère expérience avec l’arrestation brutale de son agent commercial Benoit Mukenge Ndambu, hier mardi 1er Octobre 2016, à Kinshasa par des policiers qui ont même raflé toute l’édition que le Quotidien du boulevard du 30 Juin s’apprêtait à mettre sur le marché.

L’arrestation de cet agent chargé de distribuer La Tempête des Tropiques relève de l’arbitraire. Car, notre collègue qui ne faisait pas l’objet d’un quelconque mandat d’arrêt a été appréhendé et brutalisé par des policiers venus à 6 heures du matin à bord d’une jeep et acheminé avec tout le colis de journaux à l’escadron mobile de la PNC situé à l’Echangeur de Limeté où l’infortuné a été verbalisé.

Benoit Mukenge a été malmené sans raison par ces hommes en uniforme qui agissaient sur base d’une plainte déposée par la responsable de l’église CIFMC, Maman Olangi Osho, contre un tabloïd de la place qui aurait critiqué abondamment son ministère. Confondant vitesse et précipitation, ces hommes en uniforme ont raflé toute l’édition du jour de La Tempête des tropiques et arrêté brutalement l’agent de distribution qui était en plein exercice de son travail.

D’après des témoins qui ont assisté à cet incident, Benoit Mukenge Ndambu a été arrêté au même moment que les distributeurs des journaux La Manchette et Avis d’Appel. Les trois infortunés ont été conduits  au poste de la police de  l’Echangeur de Limete où ils ont été  gardés pendant quelques heures et verbalisés avant d’être relâchés.

Les policiers qui ont arrêté brutalement notre agent étaient, semble-t-il, à la recherche d’un journal qui, dans sa livraison d’hier, aurait écrit en mal sur le ministère dirigé par maman Olangi. Mais, ils n’ont trouvé rien de tel dans l’édition du journal La Tempête des Tropiques d’hier. Idem pour le journal La Manchette.

C’est dans cette confusion que notre distributeur et celui de La Manchette ont été libérés, à l’exception de celui de l’Avis d’Appel.

Un manque à gagner pour notre Journal   

Cette bavure de la police a porté un grand préjudice à notre Journal qui a été ainsi empêché de mettre sur le marché sa livraison d’hier mardi à temps. C’est donc une perte sèche pour notre entreprise, quand on sait qu’une partie de la livraison du jour a été emportée dans le cafouillage.

De quoi relancer le débat sur le déficit de professionnalisme parfois déploré dans les rangs de la PNC et qui fait souvent des victimes innocentes parmi les paisibles citoyens. Le N° 1 de la Police nationale, le Général Charles Bisengimana, est donc interpellé, après ce qui s’est passé hier au croisement des avenues Ethiopie – Ikelemba dans la commune de Kasa-Vubu.

Par Godé Kalonji

Laissez un commentaire

Your email address will not be published. Required fields are marked *